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Les 1000 premiers jours de la vie : un enjeu de santé publique méritant une prévention davantage efficace (Communiqué)

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Les 1000 premiers jours de la vie sont reconnus par la communauté scientifique comme clefs pour construire le capital santé des générations actuelles et futures. Alcimed, société de conseil en innovation et développement de nouveaux marchés fait le point sur l’importance de cette période et des pistes de prévention pour améliorer encore davantage l’accompagnement des parents et de l’enfant.

La période des 1000 premiers jours de la vie est clef pour la construction du capital santé de l’individu

La période des 1000 premiers jours de la vie comprend la grossesse et les 2 premières années de vie.  Elle est caractérisée par une grande plasticité dans le développement du fœtus puis de l’enfant, particulièrement sensible à la nutrition, la pollution, les infections et l’état émotionnel de ses proches tel que le stress. Ces différents facteurs environnementaux sont autant de stimuli capables d’infléchir l’expression des gènes et par là le développement de l’être en devenir, et qui laisseront des marques positives ou négatives pour toute la vie. Le développement physique et cognitif au cours des 1000 premiers jours est soumis à ces facteurs environnementaux, qui peuvent le stimuler ou le freiner, et jouer ainsi sur la constitution du capital santé de l’enfant pour le reste de sa vie.

Plus le capital santé est robuste à l’issue de cette période, meilleures seront les réactions futures aux aléas de la vie, augmentant les chances de ne pas développer ou de retarder l’apparition de pathologies ou dégradations.

Il a d’ailleurs été prouvé que les maladies chroniques non transmissibles comme le diabète, l’obésité, l’insuffisance coronarienne ou l’hypertension tirent en partie leur origine du tout début de la vie. Ces maladies sont aujourd’hui les principales responsables de la mortalité à l’âge adulte dans le monde. Au-delà du décès en lui-même, ces maladies sont un fardeau important pour les sociétés, de par les coûts qu’elles engendrent et la perte de valeur non produite (moindre réussite scolaire et professionnelle liée à certaines maladies, temps passé en soins par les malades et leur famille…).

A titre d’exemple, de nombreuses publications ont démontré le lien entre le poids de naissance de l’enfant, celui de la mère, le diabète de type 2 et les maladies coronariennes. On pense souvent au surpoids en premier lieu, mais la maigreur de la mère, aujourd’hui aussi fréquente que le surpoids chez les françaises en âge de procréer, a aussi un impact sur l’enfant au moment de la conception et de la grossesse.

Les mécanismes biologiques qui régissent ces phénomènes sont complexes. Les scientifiques étudient l’épigénétique, c’est-à-dire tous les facteurs qui modulent la façon dont le programme génétique est lu par le corps. Les facteurs environnementaux peuvent influencer et perturber l’expression des gènes, et dans une période aussi sensible que la vie intra-utérine par exemple, cela a un impact sur le développement et la mise en place de processus biologiques et physiologiques fondamentaux. Le défi de la science aujourd’hui est de démontrer les mécanismes biologiques précis qui entrent en jeu, au-delà des constats établis sur les liens entre l’environnement et le développement.

La période des 1000 premiers jours de la vie est donc essentielle pour maximiser le capital santé du bébé sa vie durant, voire de ses propres enfants et petits-enfants, en lui offrant un cadre de développement adapté. Cela est tout d’abord bénéfique pour chaque individu, et à long terme, la source de potentielles substantielles économies pour notre système de santé grâce à des adultes en meilleure santé. Les effets à long terme dépendent cependant des événements et de l’hygiène de vie des individus au-delà de la période des 1000 jours, qui ne fait pas tout !

Si la période des 1000 premiers jours de la vie fait déjà l’objet d’un suivi médical étoffé, les possibilités sont multiples pour renforcer l’efficacité de la prévention.

Alors que les 1000 premiers jours de la vie sont une fenêtre d’opportunités pour améliorer le capital santé de chacun, cet enjeu est encore peu connu et peine à mobiliser la communauté médicale et les pouvoirs publics français. Dès à présent, des solutions existent pour renforcer l’efficacité d’une prévention précoce.

De nombreuses recommandations sont déjà diffusées pour accompagner le développement du fœtus et de l’enfant dans cette période. Elles concernent l’alimentation, l’activité physique et l’exposition aux substances toxiques. Cependant elles interviennent souvent tard, alors que la grossesse est déjà engagée, là où une prise en compte en amont, dès qu’il y a un projet d’enfant, serait bien plus efficace. Par exemple, cela permettrait de travailler sur le poids de la mère ou sur son alimentation ainsi que celle du père avant la conception.

Alors que la période des 1000 premiers jours de la vie fait l’objet d’un suivi médical renforcé, proposer une visite pré-conceptionnelle serait un réel plus pour informer les futurs parents et les conseiller dans l’amélioration de leur hygiène de vie ayant un impact sur le développement de leur futur enfant.

Par exemple, cette visite permettrait de sensibiliser les couples à l’importance pour les femmes ayant un projet d’enfant de consommer de l’acide folique, reconnu comme clef pour prévenir les malformations neuronales, aider au développement de la croissance et à la division des cellules sanguines et nerveuses du fœtus. Celui-ci doit être consommé en amont et en début de grossesse pour avoir un effet positif. Or, la proportion de femmes prenant de l’acide folique avant leur grossesse est particulièrement faible : moins de 5% aujourd’hui, souvent par ignorance.

Une autre idée à explorer serait de renforcer le contenu proposé dans le carnet de santé de chaque enfant et de l’accompagner d’une séance de sensibilisation des futurs parents aux  bonnes pratiques d’alimentation et de soin de l’enfant jusqu’à ses 2 ans. Ou de proposer de nouvelles séances 1 an après la naissance. En effet, les recommandations actuelles peinent à trouver leur place dans le quotidien de bien des familles. Les parents en ont une faible connaissance alors qu’il n’existe pas d’information systématique à leur intention. Par exemple, un tiers des enfants de moins de 3 ans consomment au moins une fois par semaine des frites, ce qui est contraire aux recommandations pour cette tranche d’âge.

Au global, une politique publique de prévention coordonnée entre professionnels de santé et de la petite enfance constituerait une solution pertinente pour améliorer le capital santé des générations actuelles et futures. Bien entendu, ces interventions ne sont que l’une des briques pour améliorer le niveau de santé global: les périodes de vie qui suivent les 1000 premiers jours doivent également faire l’objet d’un accompagnement régulier et adapté.

A PROPOS D’ALCIMED – www.alcimed.com

Créée en 1993, ALCIMED est une société de conseil en innovation et développement de nouveaux marchés, spécialisée dans les sciences de la vie (santé, biotech, agroalimentaire), la chimie, les matériaux et l’énergie ainsi que dans l’aéronautique, le spatial, la défense et les Politiques Publiques. Elle intervient auprès des grands groupes industriels, d’ETI et de PME, de fonds d’investissement et d’acteurs institutionnels. Grâce à ses 180 collaborateurs de haut niveau, ALCIMED accompagne ses clients dans l’exploration et le développement de leurs terres inconnues : nouvelles technologies, innovations marché, pays à forte croissance et analyse prospective. La société dont le siège est à Paris, est présente à Lyon et à Toulouse, ainsi qu’en Allemagne, en Belgique, en Suisse, en Angleterre, aux Etats-Unis et à Singapour.

Contacts presse : Agence ComCorp

Marie-Caroline Saro | mcsaro@comcorp.fr | +33 1 58 18 32 58 | +33 6 88 84 81 74
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