L’Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale (AFLAR) et les médecins rhumatologues ont demandé par un courrier adressé aux candidats à l’élection présidentielle le 10 avril, leur position quant au maintien de la radiation des solutions viscoélastiques d’acides hyaluroniques injectables pour le traitement de l’arthrose du genou de la liste des produits et prestations remboursables (LPPr), une fois le président de la République élu.
Suite à la publication au JO du 28 mars de l’avis de radiation des dispositifs médicaux à base d’acides hyaluroniques et à la lettre ouverte à la Ministre Marisol Touraine publiée par les médecins rhumatologues et l’AFLAR sur le site de la Société Française de Rhumatologie (SFR), le SNITEM demande aux candidats à l’élection présidentielle de reconsidérer cette décision qu’ils jugent inique s’ils sont élus à la présidence de la république. La réponse des candidats sera rendue publique.
Le courrier rappelle la situation : « Par arrêté publié au journal officiel le 28 mars dernier le gouvernement a décidé de dérembourser les dispositifs médicaux à base d’acides hyaluroniques intra articulaires (AH-IA), qui soulageaient les patients atteints d’arthrose du genou. Cette décision entrera en vigueur le 1er juin prochain. L’Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale (AFLAR), les médecins rhumatologues et le SNITEM se sont inquiétés des conséquences négatives du déremboursement de plusieurs solutions viscoélastiques d’acides hyaluroniques pour les patients. En effet, ces produits aident à lutter contre les symptômes de la gonarthrose, affection chronique évolutive et invalidante. On estime à plus de 2,5 millions le nombre de personnes de plus de 65 ans qui en souffre. Ils diminuent – voire font disparaître- les symptômes, et surtout retardent la pose de prothèses de genou. Les AH-IA sont d’autant plus indispensables que plusieurs autres produits visant à soigner l’arthrose ont été radiés de la LPPr ou de la liste des spécialités remboursables ces dernières années. Les patients ont aujourd’hui peu d’options thérapeutiques. Le corps médical est quant à lui pratiquement démuni avec à sa disposition des traitements souvent non adaptés à la chronicité de la gonarthrose (antalgiques, antiinflammatoires…) et présentant un risque d’iatrogénie. »
Les auteurs craignent que cette mesure ne conduise à un système de santé à deux vitesses : « Cette décision suscite de réelles interrogations sur la politique de déremboursement choisie alors qu’il n’existe pas aujourd’hui de protocole de soins bien décrit ou de stratégie thérapeutique bien définie pour les patients souffrant de gonarthrose. De plus, le déremboursement des AH-IA risque de générer des situations d’inégalité d’accès aux soins.
En conséquence, nous avons décidé de vous alerter, afin que vous puissiez reconsidérer cette décision inique si vous êtes élu à la présidence de la République et que vous puissiez résoudre ce réel problème de santé publique et d’inégalité d’accès aux soins pour les patients souffrant de gonarthrose. Nous tenons par ailleurs à vous informer que nous rendrons publique cette lettre ainsi que les réponses de tous les candidats à la Présidentielle. »
> Communiqué de presse du SNITEM
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