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Nicolas Revel lance de grands chantiers pour la médecine libérale en réponse aux sollicitations de la FMF (Communiqué)

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Nicolas Revel, directeur général de la CNAM, présent vendredi 9 juin au Congrès de la Fédération des Médecins de France, a fait plusieurs annonces concernant l’avenir de la médecine. S’il s’est montré globalement rassurant sur l’état de notre système de soins, il s’est en revanche montré plus inquiet en ce qui concerne l’état général du système de santé français. 5 grands enjeux ont ainsi été identifiés pour tendre vers une amélioration.

Le docteur Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des Médecins de France, se félicite : « Après cinq ans de dogmatisme et d’absence de dialogue, Nicolas Revel est un homme ouvert, qui nous respecte à défaut de nous entendre sur tous les sujets. Etre médecin est un métier à part où la confrontation régulière à la fragilité de l’existence fragilise à son tour le soignant. Les médecins méritent d’être écoutés quand ils proposent des solutions pour améliorer le système de soins et l’organisation du système de santé »

  • Inverser la tendance des déserts médicaux

Le directeur général de la CNAM a tout d’abord déploré les tensions démographiques, particulièrement en ce qui concerne la médecine générale. Malgré l’arrivée de médecins étrangers en France et la mobilisation des 11000 médecins de plus de 65 ans toujours en exercice malgré le dépassement de l’âge de la retraite, la France va au-devant de 10 années de baisse du nombre de médecins de proximité alors que les besoins vont en augmentant. Pallier l’augmentation des déserts médicaux, jusque dans Paris où en dix ans 20% de médecins ont disparu, sera donc le défi majeur des prochaines années.
A ce sujet, le retard de développement de la télémédecine a été évoqué. L’Assurance Maladie souhaite ainsi ouvrir à partir de 2018 une négociation conventionnelle permettant de rémunérer les téléconsultations dans le cadre du droit commun afin d’encourager les médecins à la pratiquer. Nicolas Revel souligne bien qu’il s’agit « d’une réponse, faute de mieux, aux tensions territoriales et démographiques » puisqu’il est irréaliste de croire qu’on pourra accéder facilement partout demain dans le territoire aux avis de second recours.

  • Revenir à de meilleures conditions d’exercice :

Autre point d’attention : les conditions de travail des médecins qui se dégradent. Nicolas Revel a reconnu l’allongement global de la journée de travail du médecin, « d’autant plus épuisante quand par ailleurs l’isolement ou la structuration de l’activité fait qu’on n’a pas les moyens de s’appuyer sur des ressources administratives qui déchargent les professionnels de santé de ces tâches chronophages ».

  • Améliorer la coordination et le partage d’informations entre les professionnels de santé :

Nicolas Revel a également exprimé la volonté d’améliorer l’organisation du système de santé français, estimant que le cloisonnement inter-professionnels de santé, notamment entre la ville et l’hôpital, était encore trop important et menaçait la bonne tenue du « virage ambulatoire » qui permettrait de prendre en charge davantage de patients à domicile plutôt qu’en établissement spécialisé. La résolution de cette problématique devrait passer dans les prochaines années par la création de structures de coordination, la favorisation des outils de transmission de l’information et l’intégration de la solution de messagerie sécurisée Apicrypt dans l’espace de santé.

  • Donner aux médecins les moyens de leur exercice :

Enfin, Nicolas Revel a admis qu’il faudrait allouer plus des moyens pour libérer la ressource médicale et lui permettre de se recentrer sur son cœur de métier. Il a notamment estimé que l’exercice regroupé, si possible pluri-professionnel, permettrait d’investir davantage dans de la ressource administrative ou des équipements techniques pour les médecins, et donc d’améliorer leur temps de soins. L’Assurance Maladie travaille ainsi à évaluer la possibilité de davantage d’investissements dans les moyens humains et les systèmes d’information partagée afin de donner enfin aux médecins les moyens de leur exercice.

  • Simplifier le financement des projets innovants :

Au cours du Congrès, le fait d’encourager le financement des projets innovants, avec un circuit court de financement national, a également été évoqué. Cela concerne notamment les projets portant sur la médecine ambulatoire et les retours rapides à domicile RAAC (Récupération Améliorée Après Chirurgie) qui voient le jour notamment en Bretagne et en Martinique, mais aussi tous les actes innovants favorisant une meilleure prise en charge coordonnée du patient.

Le docteur Jean-Paul Hamon, président de la FMF, de conclure : «le directeur a fait une annonce politique : la possibilité de percevoir la ROSP  du forfait structure pour les utilisateurs d’Apicrypt était déjà possible dans la convention, mais surtout il a annoncé qu’il lui paraîtrait invraisemblable que la messagerie utilisée par 70000 médecins ne puisse intégrer l’espace de confiance. Par ailleurs, nous ne sommes toujours pas convaincus que les Maisons de Santé Pluridisciplinaires sont à même de constituer la solution aux problèmes de maillage territorial de la santé ; dans les zones d’habitat dispersé, il faut inciter fortement les 80% de médecins exerçant seuls à formaliser la coordination et la continuité des soins. Le programme de la FMF, qui exige un investissement massif sur la médecine de proximité et la modification des études de médecine, est de nature à régler l’effondrement démographique. La balle est dans le  camp du nouveau gouvernement ».

Contacts presse
Dentsu Consulting
Amélie Rochette 01 41 16 42 33
Alexandra Richert 01 41 16 42 67

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