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« Et si on pouvait être généraliste et heureux ? » (Communiqué)

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Lieu commun : « Les jeunes médecins n’ont plus la vocation. »

Et si on pouvait être généraliste et heureux ?

A l’approche des ECN, Épreuves Classantes Nationales qui permettent aux étudiants en médecine de choisir leur spécialité et leur lieu d’exercice, qui se tiendront du 19 au 23 juin 2017, ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes médecins généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), souhaite casser les clichés et lieux communs redondants sur une jeune génération qui n’aurait pas la vocation, ne serait pas disponible, ne voudrait pas s’installer, etc.

Être médecin généraliste, une vocation avant tout

Quelle que soit la spécialité choisie, les études de médecine sont longues et difficiles. En France, il faut au moins 9 ans d’études pour arriver en fin de cursus. Le Dr. Sophie AUGROS, Présidente de ReAGJIR, explique : « La plupart des médecins généralistes choisissent cette voie car ils ont envie de pratiquer cette médecine de premier recours et de suivre des patients, des familles toute leur vie. Certes, il faut s’accrocher pour réussir ses études mais, une fois que l’on a passé l’internat, un large choix d’installation s’offre à nous, laissant une grande liberté pour mener la vie que l’on souhaite : libéral en cabinet seul ou à plusieurs, libéral en maison ou pôle de santé, salarié en centre de santé, avec un exercice mixte libéral-salarié… Avec les besoins de santé des Français aujourd’hui et une population vieillissante, les possibilités sont très nombreuses. D’autant que les 5 années à venir vont être plus difficiles avec un nombre de généralistes en baisse. »

Le CNOM a réalisé une enquête publiée en 2016 (dans son Atlas de la démographie médicale), menée auprès de 2732 étudiants de 2e et 3e cycle, qui révèle que 66 % des étudiants interrogés ont opté pour la médecine générale après avoir effectué un stage dans cette spécialité en 2e cycle, et ces jeunes médecins souhaitent, à terme, exercer en libéral pour 58 % d’entre eux. Parmi tous les répondants, 60 % ont choisi d’exercer la médecine générale. Massivement, le stage a donné envie de faire médecine générale et plus spécifiquement pour les 3e cycle et les fins de cursus (84 %). Il est alors étonnant de constater le manque de généralistes sur le terrain, une des rares spécialités en baisse (-8,4 % depuis 2007).

La médecine générale, une filière mal connue

« Le gros problème de la médecine générale, c’est que les étudiants la connaissaient mal avant d’être sur le terrain une fois qu’ils ont choisi cette filière. Aujourd’hui, une fois spécialisés dans cette voie, ils doivent effectuer un seul stage de 6 mois en dehors de l’hôpital sur leurs 3 années de formation. C’est trop peu ! Comment pouvaient-ils appréhender leur futur métier ainsi ? », détaille le Dr. Sophie AUGROS. « Heureusement, la maquette du futur DES de Médecine Générale parue au JO du 28 avril 2017 change cela avec 4 stages réalisés chez le praticien : 1 semestre dans la phase socle et 3 dans la phase d’apprentissage (stage en santé de la femme, stage en santé de l’enfant, stage en soins premiers en autonomie supervisé (SASPAS ou stage chez le praticien de 2e niveau)). Un grand pas en avant pour la médecine générale. »

La filière médecine générale est une voie d’épanouissement professionnel comme les autres, où il reste cependant quelques points perfectibles que ReAGJIR souhaite faire connaître aux plus hauts niveaux :

· sensibiliser plus tôt et plus régulièrement les étudiants en médecine aux réalités du terrain en augmentant le nombre de stages obligatoires en ambulatoire lors de leur formation,

· augmenter le nombre de terrains de stages et d’enseignants en médecine générale (maîtres de stage, chefs de clinique, maîtres de conférences ou professeurs des universités),

· reconnaître véritablement la médecine générale comme une spécialité à part entière (c’est officiellement le cas depuis 10 ans) en promouvant cette filière, et en la faisant mieux connaître dans les amphithéâtres dès les premières années de médecine et auprès du grand public,

· favoriser la diversité d’origine des étudiants…

Des généralistes heureux, ça existe !

« Nous en avions marre d’entendre les gens critiquer les médecins, parfois même les médecins entre eux : les vieux contre les jeunes, les spécialistes contre les généralistes… Nous sommes tous confrères et faisons nos choix, que chacun se doit de respecter. », clame le Dr. Sophie AUGROS. « Et avec des lieux communs à tout-va, comment un étudiant en médecine pourrait-il se décider à choisir médecine générale, ou après à s’installer ? » ReAGJIR a alors créé un blog où de jeunes généralistes peuvent s’exprimer librement, partager des expériences professionnelles et peut-être ainsi rassurer les jeunes générations qui arrivent : https://jesuisjeunegeneraliste.reagjir.fr/

« Les jeunes médecins généralistes continuent de s’installer car ils aiment leur métier et qu’ils veulent soigner les gens, prendre soin de leurs patients ! Je travaille avec 4 confrères plus âgés qui partagent la même vision de la médecine que moi, c’est à dire que l’on soigne des personnes de tous les âges, de toutes confessions, de tous milieux sociaux… On essaie de les voir dans leur globalité et de faire au mieux, de les accompagner au cours de leur vie avec leur famille. C’EST ÇA ÊTRE MÉDECIN GÉNÉRALISTE !! », témoigne le Dr V.F. sur le blog.

« Je suis le premier à dire que [l’installation en libéral] pourrait être plus simple, mais quand l’objectif final est d’exercer la médecine générale telle que je l’entends, ça ne me paraît pas la mer à boire. Être son propre « patron » en libéral, c’est tout de même ÇA le point positif ! Ce sont également les possibilités d’évolution qui me séduisent : définir un projet de santé en commun avec mes associés, voir un pôle de santé un jour pour pouvoir évaluer notre impact en termes de santé de population. Je trouve que la prévention doit être le cœur de notre métier et pour ça il faut prendre un peu de recul. J’ai décidé de prendre ce recul dans mon exercice avec une plage horaire d’une demi-journée par semaine (mercredi matin) sans voir de patients et des réunions avec mes associés régulièrement. Ce recul, c’est aussi ne pas passer 80 heures par semaine au boulot et garder une vie personnelle épanouie […] ! Je m’engage de manière réfléchie et délibérée dans ma première installation : quel challenge ! Quelle fierté ! Même si je n’ai que peu de recul sur cette installation, j’espère que vous aurez compris le message principal : c’est passionnant. Après mon parcours, je n’envisage pas de pratiquer la médecine générale autrement qu’en libéral, au plus proche des patients, comme médecin de famille. », raconte le Dr. C.D. sur jesuisjeunegeneraliste.reagjir.fr.

« Les étudiants qui passent les ECN dans quelques semaines doivent avant tout s’écouter quand ils verront leur classement. Nombre de confrères, très bien placés, ont choisi la médecine générale pour suivre des familles, des vies entières, parfois même en s’installant dans des zones déficitaires ! Et ils sont aujourd’hui heureux de leur exercice et ne regrettent pas leur choix. », conclut le Dr. Sophie AUGROS.

Contacts presse

Pauline SAINT-MARTIN – communication@reagjir.com
Dr. Sophie AUGROS – Présidente – president@reagjir.com

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