Le SLBC, fort de plus de 700 adhérents qui représentent près de 25% des dépenses de biologie, va poursuivre sa défense du secteur libéral et de l’indépendance professionnelle du biologiste. Le biologiste doit rester avant tout un professionnel médical et s’inscrire dans la chaîne des soins, tant auprès du patient que du médecin traitant.
Mais dans le cadre de la mutation profonde en cours du système de santé, la biologie libérale est menacée :
• Nécessaire maîtrise des comptes de la santé
Avec, pour la biologie, un accord triennal limitant à + 0,25% l’augmentation annuelle de notre enveloppe alors que les volumes augmentent : progrès technologiques, actes innovants, vieillissement de la population, pathologies chroniques.
• Primauté donnée au secteur public
Budget de la santé : le secteur libéral doit-il toujours subir l’offre hospitalière pléthorique ? Il faut réduire le poids de l’hospitalisation dans les dépenses de santé. Les ARS considèrent d’autre part que la biologie médicale hospitalière est impactée par la restructuration de la biologie médicale privée et doit définir une stratégie « d’ouverture de leur laboratoires vers l’extérieur ».
• « Financiarisation » de la profession
L’article L. 6.222-6 de la loi sur la biologie stipule que « sur chacun des sites, un biologiste du laboratoire doit être en mesure de répondre aux besoins du site et, le cas échéant, d’intervenir dans des délais compatibles avec les impératifs de sécurité des patients. Pour assurer le respect de cette obligation, le laboratoire doit comporter un nombre de biologistes au moins égal au nombre de sites qu’il a créés ». Nous demandons que pour la biologie, le ministère nous confirme son souci de la santé publique et, à ce titre, le respect et le maintien de cet article L 6.222-6, afin d’assurer le rôle majeur du biologiste dans la phase pré et post analytique en tant que biologiste médical, rôle confirmé au niveau européen.
Nous demandons que sur le terrain, toutes les ARS fassent en sorte que la loi soit respectée partout, cela fait partie de leur mission. Jean Philipp, qui participe activement aux travaux de la commission sociale paritaire de branche, confirme les témoignages de délégués salariés qui n’ont plus de biologistes sur leur « site » repris par cette « biologie financière » et pour laquelle l’Article L. 6.222-6 est un frein avoué à sa rentabilité.
• Règlementation excessive :
– Dans la règlementation actuellement imposée, revoir la définition des territoires de santé, la création des « zonages » et leur harmonisation.
– Nécessité de redéfinir certains critères de l’accréditation, exemples : son coût, le bien fondé du 100%, les conditions de création d’un laboratoire.
Le SLBC s’est donné pour mission, l’impérieuse nécessité de protéger le patient qui sera toujours au cœur de ses préoccupations. L’offre de soin libéral, de proximité, accessible à tous sera toujours son objectif.