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Perturbateurs endocriniens : la France permet l’adoption de critères inefficaces pour la protection de la santé humaine et de l’environnement (Communiqué)

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Les ONG prennent note du vote de ce jour sur les critères pour les Perturbateurs endocriniens et demandent au Parlement européen de rejeter ces critères inefficaces pour la protection de la santé humaine et de l’environnement.

Aujourd’hui, les représentants des États membres européens du comité européen des pesticides ont adopté les critères qui sont censés être utilisés pour identifier les produits chimiques perturbateurs endocriniens (ou EDC) à l’avenir.

Générations Futures regrette l’insuffisance des critères adoptés aujourd’hui, qui ne garantiront pas un bon  niveau de protection de la santé humaine et de l’environnement que les scientifiques et les citoyens attendent[i]. Avant le vote, trois sociétés scientifiques internationales d’endocrinologie ont soulevé la sonnette d’alarme sur les lacunes des critères proposés, demandant aux États membres de ne pas les approuver dans leur état actuel. Pendant ce temps, plus de 458 000 personnes de toute l’Europe ont signé une pétition demandant aux États membres de rejeter la proposition de la Commission européenne.

Les principales préoccupations de Générations Futures sont les suivantes:

– Les critères exigent un niveau de preuve très élevé, ce qui rend l’identification des substances comme des EDC très difficile et risque d’entraîner de longs retards.

– L’exemption proposée pour l’identification de certains pesticides et biocides qui sont conçus pour agir par un mode d’action de perturbation endocrinienne compromet fortement l’objectif du droit européen d’éliminer l’utilisation des EDC dans les pesticides et les biocides.

– Les critères contredisent l’engagement de l’UE en matière de critères EDC horizontaux et la minimisation des expositions EDC telles que décidées dans le septième programme d’action environnementale.

« Générations futures regrette que la France ait voté pour la proposition de critères pour les perturbateurs endocriniens faite par la Commission européenne car les critères maintenant adoptés ne permettront pas d’offrir un haut niveau de protection de la santé publique et de l’environnement. Il s’agit clairement d’une occasion manquée mais tout n’est pas perdu et nous appelons aujourd’hui le Parlement européen à les rejeter» regrette François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. «  Nous sommes déçus que la France n’ait pas souhaité poursuivre son bras de fer avec la Commission européenne sur ce sujet pour améliorer la proposition alors que le Président Macron avait affiché une volonté de lutter contre les PE durant sa campagne et que la Suède et le Danemark ainsi que la République Tchèque ont voté, elles, contre la proposition. Néanmoins la pression de Générations Futures et des autres ONG impliquées a clairement obligé le nouveau gouvernement à se saisir du sujet des perturbateurs endocriniens et à faire des propositions au niveau européen et national en la matière que nous allons analyser en détail. Générations Futures reste totalement mobilisé pour faire avancer ce dossier à ces deux niveaux ! »  ajoute t’il

[i] Un sondage Ifop / Générations Futures de juin 2017 montre que 90% des personnes interrogées en France demandent une prolongation et même une amplification de la politique de lutte contre les perturbateurs endocriniens. https://www.generations-futures.fr/actualites/sondage-perturbateurs-endocriniens/

Contact presse :

François Veillerette
Directeur et porte-parole de GF
01 45 79 07 59
francois@generations-futures.fr

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