Jamais la demande de soins n’a été aussi importante. Jamais l’accès aux soins n’a été si compliqué. Pourtant les difficultés les plus grandes sont encore devant nous. Nos concitoyens sont en danger.
Sous l’influence conjuguée des départs en retraite de la génération du baby-boom et de la faible attractivité du métier, la démographie des médecins généralistes a entamé un mouvement de baisse durable.
Le gouvernement d’Emmanuel Macron s’est donné pour but de transformer la France, il est au pied du mur en matière de politique de santé. Le ministère de la santé prépare le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2018 qui fixe le cap de la stratégie de santé. Premier acte de la nouvelle ministre, il sera examiné avec la plus grande attention par ceux qui souhaitent savoir si une véritable politique de santé se met en place.
- Face au déficit démographique inéluctable, de nouvelles organisations de soins doivent être déployées.
- Face à l’augmentation de la demande de soins, les professionnels de santé ambulatoires doivent recevoir des moyens accrus.
- En réponse à la faible attractivité de la médecine générale, la revalorisation amorcée dans la convention 2016 doit être amplifiée.
Les défis sont nombreux, les risques ne le sont pas moins. Le principal serait de se contenter de déclarations d’intention et de paroles lénifiantes.
Les structures de soins proposées par les lois de santé des précédents gouvernements (équipes de soins primaires, communautés professionnelles territoriales de santé notamment) seront des outils adaptés aux besoins des professionnels dès lors qu’ils s’inscriront dans une politique de santé ambitieuse, dont le premier objectif doit être de restaurer le maillage territorial de soins ambulatoires.
Pour cela, MG France a demandé à la ministre la mise en place d’un fonds d’investissement pour les soins primaires pour lequel il faut définir un cap, des échéances, des moyens.
Le cap, c’est la rénovation de l’offre de soins primaires, l’échéance, c’est le quinquennat qui s’ouvre, les moyens, ce sont les lois de financement de la sécurité sociale.
Les principaux acteurs de la politique de santé en débattront avec nous le 14 septembre :
- Nicolas Revel, directeur de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, nous dira quelle part celle-ci compte prendre dans la politique d’innovation organisationnelle en soins primaires. Priorités d’action, pilotage national et place de l’Assurance Maladie, conduite de projets, moyens financiers dans le PLFSS.
- Marc Morel, directeur général de France Assos Santé, nous expliquera quelles sont les attentes des usagers, en terme d’accès aux soins et de prise en charge sanitaire.
- Christophe Lannelongue, directeur de l’ARS Grand Est et référent soins ambulatoires de la conférence des directeurs d’ARS, nous dira quelle part les ARS souhaitent prendre dans une politique de rénovation de l’offre de soins de ville, et quels moyens les ARS peuvent déployer pour soutenir les projets de santé territoriaux.
- Rémy Bataillon, professeur à l’EHESP, impliqué depuis plusieurs années dans l’appui aux professionnels de santé, nous décrira quels pourraient être les principaux axes d’une conduite de projet ambitieuse, tant au niveau national et régional que dans sa déclinaison sur les territoires.
- Enfin Olivier Véran, député et rapporteur général de la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale, nous indiquera si le gouvernement souhaite orienter sa politique vers l’organisation des soins primaires et comment le PLFSS 2018 peut en être l’instrument.
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