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Greffe d’un ménisque, une première régionale à l’hôpital Sainte-Marguerite (Communiqué)

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Les équipes de l’Institut du Mouvement et de l’Appareil Locomoteur situé à l’Hôpital Sainte-Marguerite (AP-HM) et dirigé par le Pr Jean-Noël Argenson, ont réalisé pour la première fois en PACA une  greffe méniscale. Cette intervention a été réalisée au bénéfice d’un jeune patient âgé de 23 ans souffrant de douleurs du genou depuis 3 ans suite à une méniscectomie totale (ablation du ménisque).

Cette greffe a été pratiquée par le Dr Matthieu Ollivier (équipe Pr JN Argenson, AP-HM) et le Dr Camille Steltzlen (équipe du Dr N.Pujol, Centre Hospitalier de Versailles). Le greffon provenait de la banque des tissus du CHU de Clermont-Ferrand. L’intervention de 2 heures s’est déroulée intégralement sous arthroscopie. Le patient pourra reprendre la marche en appui dans 1 mois et les activités sportives entre 6 mois et 1 an.

Le ménisque, ce fibrocartilage « amortisseur »

Plus de 130 000 méniscectomies (ou ablation d’une partie du ménisque) sont pratiquées en France chaque année. Cette intervention bien codifiée, réalisée sous arthroscopie, est souvent proposée dans le cas de lésions méniscales traumatiques ou dégénératives. Les résultats sont le plus souvent satisfaisants surtout quand la méniscectomie est limitée et chez les sujets jeunes dont le capital méniscal restant est encore sain.
Rappelons que le ménisque est un fibrocartilage amortisseur des contraintes qui s’exercent sur le genou. La résection même partielle de celui-ci peut entraîner dans environ 10% des cas des douleurs invalidantes qui persisteront même en limitant ses activités sportives voire professionnelles.
Sans ce coussin naturel qu’est le ménisque, le cartilage et l’os sous-jacent reçoivent à chaque pas des contraintes excessives potentiellement sources d’arthrose.

Pour éviter cela,  des techniques de réparation méniscale se sont développées, en particulier des gestes de sutures méniscales : ces techniques souvent complexes, nécessitent un matériel dédié et elles ne sont pas toujours applicables notamment en cas de dégâts méniscaux trop importants.

 Chez les patients jeunes, la prise en charge des conséquences douloureuses des méniscectomies passe par un traitement médical et une rééducation parfois longue. Quand ces derniers échouent, le recours à une greffe méniscale est possible depuis quelques années. Cette technique impose de trouver un greffon compatible en taille (tolérance <2mm) avec le genou du patient receveur ; cette contrainte limite grandement le nombre d’interventions pratiquées chaque année en France.

En savoir plus en cliquant ici.

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