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Bébé secoué : les recommandations de la HAS (Communiqué)

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La maltraitance des enfants, enjeu de santé publique majeur, reste un phénomène méconnu des professionnels de santé. Or, par leurs contacts réguliers avec les enfants et les familles, ils occupent un rôle clé pour repérer les situations de maltraitance et déclencher des actions de protection et de soins à l’égard des victimes. La Haute Autorité de Santé, qui a déjà publié plusieurs travaux pour aider les professionnels dans cette mission, actualise aujourd’hui ses recommandations sur le diagnostic du syndrome de bébé secoué en lien avec la Société française de médecine physique et de réadaptation. Par ailleurs, la HAS adapte sa fiche mémo sur le repérage et la conduite à tenir en cas de maltraitance infantile.

Responsable de lésions cérébrales graves, parfois fatales, le syndrome du bébé secoué (SBS) survient lorsqu’un adulte secoue un bébé par exaspération ou épuisement face à des pleurs qu’il ne supporte plus. En raison de son démarrage précoce et de son caractère répétitif, le SBS constitue une des maltraitances infantiles les plus graves. Chaque année, plusieurs centaines d’enfants en sont victimes en France. Il touche en majorité des nourrissons, garçons, de moins de 1 an et le plus souvent de moins de 6 mois. Ne pas diagnostiquer cette maltraitance expose à un risque majeur de récidive et à des séquelles sévères à vie ou au décès.

Des recommandations réactualisées

En 2011, la Haute Autorité de Santé (HAS) et la Société française de médecine physique et de réadaptation (SOFMER) ont publié des recommandations portant sur le diagnostic du SBS, question qui mettait le plus en difficulté les professionnels, et sur les suites juridiques. La méthode utilisée a été de comparer les lésions du SBS à celles induites par les mécanismes souvent allégués par l’adulte accompagnant l’enfant. Soit les lésions étaient comparables et le mécanisme allégué pouvait être retenu, soit les lésions étaient absentes ou différentes et le mécanisme était rejeté. Ont ainsi été éliminés en particulier, la chute de moins d’un mètre cinquante, les manœuvres de réanimation, le jeu, l’intervention d’un autre enfant…

A partir de ces résultats, des critères diagnostiques ont été définis reposant sur les lésions mises en évidence par le bilan et l’histoire rapportée par l’adulte.

Depuis 2011, de nouvelles connaissances sur le SBS ont été apportées notamment une meilleure description des lésions cérébrales justifiant l’actualisation des recommandations. Les critères diagnostiques ont été affinés. D’autres mécanismes récemment invoqués ont été éliminés tels les vaccins. Le bilan à effectuer en cas de suspicion de SBS a été précisé, en particulier la liste exhaustive des éléments nécessaires et suffisants du bilan d’hémostase. De même les radiographies de squelette à réaliser ont été listées tout comme les modalités de l’IRM.

Concrètement, le diagnostic de secouement est davantage documenté devant des symptômes neurologiques tels que certains types précis d’hématomes sous-duraux (HSD) et d’hémorragies rétiniennes (HR) : une imagerie cérébrale (scanner en urgence puis IRM) et un examen du fond d’œil permettent de poser un diagnostic clair [1].

Par ailleurs, il est rappelé qu’en cas de suspicion de SBS, l’enfant doit être considéré comme un traumatisé crânien grave. Il doit bénéficier d’une hospitalisation en soins intensifs pédiatriques, avec avis neurochirurgical.

Pour en lire plus, cliquer ici.

HAUTE AUTORITE DE SANTE
Contact presse :
Gilles DJEYARAMANE
01 55 93 73 17
contact.presse@has-sante.fr

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