De la RCMI à la radiothérapie guidée par l’image, en passant par l’hypofractionnement ou l’hormonothérapie associée à la radiothérapie, de grandes innovations permettent d’avancer en matière de cancer de la prostate.
Le 111ème Congrès français d’urologie, qui se clôt aujourd’hui, est l’occasion de faire le point sur les derniers progrès en date.
De récentes innovations technologiques pour meilleure efficacité thérapeutique
Parmi ces innovations, la radiothérapie conformationnelle en modulation d’intensité (RCMI)représente une avancée essentielle. Il s’agit d’une technique permettant de diminuer la dose de radiothérapie sur les organes à risques (rectum et vessie notamment) et de la limiter à la prostate.
De même, la radiothérapie guidée par l’image est également une innovation technologique d’importance. « Elle améliore la balistique avec un repérage précis avant chaque séance et, en conséquence, réduit la toxicité », explique le Pr Christophje Hennequin, chef du service de radiologie de l’hôpital Saint-Louis et coordonnateur d’un état de l’art sur le sujet durant le CFU.
Grâce à l’hypofractionnement, troisième grande avancée en la matière, le nombre de séances peut être réduit de moitié.
Hypofractionnement, de quoi s’agit-il ?
L’hypofractionnement est une méthode consistant à augmenter les doses par fraction afin de diminuer le nombre de séances.
Des compléments et des alternatives
Les résultats de l’étude ProtecT ont pu démontrer que, dans les stades précoces de la maladie, radiothérapie et chirurgie peuvent être proposées, la décision devant alors être prise en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP).
Enfin, dans les stades localisés et à haut risque, le succès d’une hormonothérapie associée à la radiothérapie (moderne et à hautes doses) durant au moins 18 mois, a pu être démontré.
Hormonothérapie, de quoi parle-t-on ?
L’hormonothérapie entraîne une suppression androgénique. En cela, il s’agit d’un traitement hormonal.