« L’hôpital de Denain, près de Valenciennes, dans le département du Nord, a connu deux événements dramatiques en moins d’un mois. Le 16 décembre 2017, une infirmière a tenté de mettre fin à ses jours en s’injectant un produit létal sur son lieu de travail. Moins d’un mois plus tard, le 10 janvier 2018, un infirmier du service de psychiatrie de l’hôpital a été retrouvé pendu à son domicile. Il avait été, le jour même, convoqué par sa hiérarchie pour un entretien.
Les Conseils Régional et Départemental de l’Ordre des Infirmiers des Hauts-de-France et du Nord tiennent à présenter leurs sincères condoléances à la famille et aux proches terriblement frappés par ce drame. Toute la profession infirmière est émue
Nous sollicitons l’ARS des Hauts de France afin d’aborder la problèmatique des risques psycho-sociaux chez les professionels de santé dans la région.
Nous sommes de plus en plus nombreux à manifester notre épuissement physique et psychologique. Le rythme de travail, la dégradation des conditions d’exercice, les mesures drastiques de réduction de moyens, la montée des violences contre les soignants sont autant de facteurs symptomatiques des difficultés rencontrées au sein de la profession.
La dégradation continue de la qualité de vie au travail de notre profession risque d’impacter la qualité des soins dispensés au quotidien aux usagers du système de santé.
Nous sollicitons un rendez vous auprès de l’Agence Régionale de Santé des Hauts-de-France afin de demander à celle-ci de travailler avec les professionnels de santé à l’amélioration des conditions d’exercice au sein des établissements de la région.
Au-delà du cas de l’hôpital de Denain, toute la profession est concernée : il est urgent de prendre la mesure des risques psycho-sociaux auxquels les plus de 600 000 infirmières et infirmiers sont confrontés au quotidien. »
M. MILLEVILLE Nicolas, Président
Conseil Régional de l’Ordre des Infirmiers des Hauts de France
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