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Plan national Psychiatrie : « pas de concurrence mais de la complémentarité pour la prise en charge des spécialités en crise ! », estime le SNJMG (Communiqué)

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Le 26 janvier 2018, la ministre des Solidarités et de la Santé, Mme Agnès Buzyn, a présenté un plan de 12 mesures, déclinées selon quatre axes :
 
– formation des professionnels de la santé mentale, en lien avec la recherche et l’enseignement,
– amélioration de la qualité des soins et des pratiques,
– préservation d’un budget redéfini de la psychiatrie,
– prévention du suicide.

« Lors de la présentation le mois dernier de la nouvelle Stratégie Nationale de Santé, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) avait déploré, entre autres, l’absence de plan concret visant à résoudre les crises de trois spécialités médicales : Médecine du Travail, Psychiatrie et Médecine Générale.

Aussi, le SNJMG accueille positivement l’annonce d’un plan en faveur de la psychiatrie, tout en partageant le diagnostic établi par la ministre : « La psychiatrie est une discipline qui s’est paupérisée et sur laquelle il n’y a pas eu un vrai investissement depuis des années. Pourtant les besoins sont en constante augmentation »(Le Monde, 26.01.18). Effectivement, la fréquence des pathologies psychiatriques est très élevée en population générale avec un impact important en termes de santé publique (la dépression est par exemple la première pathologie en termes d’années de vie en bonne santé perdues selon l’OMS).

Toutefois, le SNJMG s’interroge sur quelques points de ce plan et, notamment, sur l’implication de la Médecine Générale (comme de la Pédiatrie et de la Gériatrie) et sur le financement de l’ensemble de la filière psychiatrique.

Pour améliorer le repérage précoce des pathologies, la ministre annonce que tous les médecins généralistes auront un stage de psychiatrie durant leur formation. Le SNJMG approuve sur le principe une proposition qu’il déjà faite mais dans le cadre global d’une réforme des études médicales (réduction d’un an des 2 premiers cycles des études médicales et allongement d’un an de l’internat de Médecine Générale avec un stage de psychiatrie et un de gériatrie). Comment la ministre envisage la mise en place de ce stage ?

Quant au développement des consultations complexes de psychiatrie en médecine générale, la ministre a évoqué un futur avenant à la convention médicale mais comment va-t’elle faire pour s’assurer d’un tel résultat ? Est-ce que les consultations de prévention et de prise en charge précoce seront concernées ?

A l’échelon organisationnel, quelles seront les missions dévolues au comité stratégique de la santé mentale et les médecins généralistes (comme les pédiatres et les gériatres) y seront ils représentés ?

En matière financière, la ministre a parlé de préservation des budgets et d’évolution du modèle de financement mais sans annoncer de crédits supplémentaires. Même en améliorant l’efficience du financement, le SNJMG s’interroge sur la faisabilité d’un tel plan à moyens constants.

Au-delà de ces interrogations, le SNJMG, qui a toujours refusé tout comportement strictement corporatiste, rappelle combien il est important pour notre système de santé de répondre aux crises traversées par la médecine du travail, la psychiatrie et la Médecine Générale. Le syndicat sera donc attentif aux propositions ministérielles concrètes qui seront faites dans le cadre de ce plan psychiatrie comme à celles qui se doivent d’être faites pour la Médecine Générale et la médecine du travail, sans oublier le secteur gérontologique (cf : mouvement de protestation nationale du 30 janvier 2018). »

Contact presse : Sayaka Oguchi, president@snjmg.org

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