« Pour l’UFML S, Union française pour une médecine libre, Syndicat, le plan annoncé est symbolique d’une non volonté d’action. La France vient de décider d’augmenter le budget des armées de plusieurs dizaines de milliards. L’urgence à investir dans la santé n’a manifestement pas été comprise.
Une fois de plus, la direction choisie par le gouvernement en matière de santé ne tient pas compte des panneaux d’alertes. Alors que tous les signaux sont au rouge, qu’il n’est pas un jour sans extension des déserts médicaux, et sans manifestation du mal être des soignants, et alors que le système relève d’une vraie ambition, le Premier ministre et le ministre de la Santé annoncent une enveloppe annuelle de 100 millions d’euros hors ONDAM sur les 200 milliards que la santé consomme dans notre pays. « On attendait de l’audace et nous trouvons de l’anecdote ! », note le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML S.
Les GHT sont annoncés renforcés, avec leurs hôpitaux usines et leur dépersonnalisation du soin. La recherche de qualité, de pertinence des soins et de satisfaction des patients est mise en avant…mais avec enquêtes, mesures et commissions. Quand le « malade système de santé » est au plus mal, l’urgence est malheureusement à la mesure de la satisfaction.
Par ailleurs, la T2A sera plafonnée à 50 % ce qui augure que les autres 50 % seront totalement déficitaires, faisant ainsi porter à la moitié de l’activité, l’équilibre de l’ensemble. Si la T2A est si mauvaise, pourquoi la conserver à moitié ?
Enfin, des annonces d’écoute sont faites mais les orientations du plan sont déjà tracées. »