La prise en charge des appels urgents, de permanence de soins et de soins non programmés, repose en France depuis plus de 20 ans avec succès sur une régulation médicale préalable. Cette régulation garantit à la population le « juste soin » en optimisant l’allocation des ressources sanitaires.
Les médecins qui participent à ce dispositif de régulation médicale, qu’ils soient urgentistes hospitaliers ou généralistes libéraux, s’insurgent contre un projet qui consisterait à instaurer un numéro unique national dans lequel seraient noyés les appels sanitaires et tout particulièrement ceux de détresse vitale.
Ils mettent en garde les pouvoirs publics sur le risque de perte de chance pour le patient dont l’appel serait filtré par des personnels non médicalisés, rallongeant ainsi son délai de prise en charge avec toutes les conséquences néfastes voir même catastrophiques que cela génèrerait.
De plus cela engendrerait des surcoûts importants, à l’heure où l’on nous presse de réaliser des économies.
Pour toutes ces raisons, les signataires s’opposent fermement à une décision qui remettrait en cause l’accès direct à la régulation médicale, que ce soit par le numéro d’urgence vitale, le 15, ou celui de permanence de soins le 116 117, numéro créé par la loi de modernisation de notre système de santé.
Dr BATTISTONI, Président de MG France
Dr BRAUN, Président de SUDF
Dr HAMON, Président de la FMF
Dr ORTIZ, Président de la CSMF
Dr VERMESCH, Président du SML
Contact : MG France – mgfrance@mg-france.fr