L’Académie de pharmacie nationale prend acte et souligne les progrès réalisés en matière d’organisation et d’intégration au quotidien des activités de gestion du risque infectieux dans les politiques des établissements de soins.
Toutefois, elle déplore que :
– Les équipes opérationnelles en hygiène hospitalière (EOHH) se doivent d’investir des champs nouveaux, à effectif constant, dans un contexte hospitalier à budget de plus en plus contraint
– Des contrôles de la qualité de l’environnement très hétérogènes selon les établissements
– Une sous-estimation des infections nosocomiales virales susceptible de favoriser le développement des infections nosocomiales bactériennes
– La persistance d’une aérocontamination fongique, facteur de risque majeur dans certains services de soins, notamment lors de travaux effectués dans ou à proximité des établissements
– l’insuffisance de formations académiques en hygiène hospitalière intégrées dans les cursus initiaux des professionnels de la santé ou en master
Elle recommande donc notamment* :
– donner aux EOHH des moyens proportionnés à l’activité des établissements et à la diversité des missions auxquelles ces équipes sont confrontées, des formations innovantes pour délivrer des messages actualisés adaptés à leur cible (« jeux sérieux », simulations, …) ; un laboratoire et des personnels compétents en microbiologie de l’environnement, notamment en écologie microbienne, pour le diagnostic des sources de contamination et l’interprétation des résultats ;
– rendre obligatoire la vaccination, en particulier de la grippe, pour le personnel hospitalier ;
– prendre systématiquement en compte le risque lié à l’aérocontamination fongique lors de travaux à proximité des établissements de soins,
– étendre la formation spécialisée transversale en hygiène aux internes en pharmacie et développer l’hygiène hospitalière dans des enseignements de masters,
*RETROUVEZ L’INTEGRALITE DES RECOMMANDATIONS