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La voix des soins infirmiers se fait entendre à l’Assemblée mondiale de la Santé (Communiqué)

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Le Conseil international des infirmières (CII) a prononcé plusieurs déclarations sur des thèmes particulièrement importants de l’ordre du jour de la Soixante et onzième Assemblée mondiale de la Santé, qui se tenait à Genève depuis le 21 mai dernier.

Le CII a conduit à cette occasion une délégation d’infirmières pour faire en sorte que notre profession participe à toutes les politiques où le rôle des soins infirmiers doit être renforcé et soutenu. Le CII s’est particulièrement intéressé aux points suivants de l’ordre du jour :

11.1 Projet de treizième programme général de travail de l’Organisation mondiale de la Santé, 2019-2023. Le CII est convaincu que la contribution de la profession infirmière est essentielle à l’élaboration et à la mise en œuvre de toutes les priorités stratégiques du treizième Programme de travail.

11.2 Préparation et action en matière de santé publique. Il est de la plus haute importance d’améliorer la préparation et l’action en matière de santé publique, compte tenu du risque permanent d’urgences de santé publique résultant des dangers naturels et d’origine humaine, comme les changements climatiques et les conflits. Les infirmières jouent un rôle déterminant pour prévenir, détecter, évaluer et riposter aux urgences de santé publique. Engagées en première ligne des soins pendant et après une crise de santé publique, les infirmières prodiguent des soins aigus, coordonnent la riposte, gèrent l’information et assurent un soutien en santé mentale. Le CII croit que l’OMS et les gouvernements devraient mettre l’accent sur une planification à plus long terme de la main-d’oeuvre et de la formation continue des professionnels de la santé, en tant que première étape de la construction de systèmes de santé résilients.

11.4 Santé, environnement et changement climatique. Cette intervention a été faite conjointement avec l’Alliance mondiale des professions de santé (AMPS). Les messages clefs du CII sont que la résilience face au changement climatique nécessite de traiter l’ensemble des déterminants sociaux et environnementaux de la santé. Le changement climatique entraîne de nouvelles inégalités en matière de santé, au détriment des populations déjà vulnérables : il doit donc être abordé dans une approche fondée sur les droits de l’homme. Un investissement accru dans le personnel de santé est nécessaire, car l’impact du changement climatique, associé au vieillissement de la population, augmentera encore la demande en infirmières et professionnels de santé bien formés.

11.7 Préparation de la Troisième Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles, qui doit avoir lieu en 2018. La main-d’oeuvre de santé a une contribution majeure à apporter à la promotion de la santé, à la prévention et à la maîtrise des maladies non transmissibles. La main-d’oeuvre de santé doit donc jouer un rôle central dans toute stratégie contre ces maladies. Plus de 40 millions de professionnels de santé peuvent mettre leur formation, leurs compétences et leur engagement à contribution pour aider à combler l’écart entre, d’une part, les grandes ambitions des stratégies de lutte contre les maladies non transmissibles et, d’autre part, l’action sur le terrain pour obtenir des résultats.

11.8 Préparation de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale pour mettre fin à la tuberculose. Au niveau mondial, les infirmières sont les premières prestataires cliniques de soins antituberculeux. À cet égard, les pays doivent élaborer et adopter des lois, des règlements et des politiques destinés à favoriser l’utilisation optimale de la main-d’oeuvre infirmière dans la prestation des programmes contre la tuberculose et contre la coïnfection tuberculose/sida. Les professionnels de santé étant très exposés au risque de contracter la tuberculose et la tuberculose résistante aux médicaments, le CII exhorte l’OMS et les gouvernements à accorder davantage d’attention à la santé au travail afin de protéger notre main-d’oeuvre en santé.

12.2 Activité physique pour la santé. Mobiliser la main-d’œuvre infirmière à l’appui de la prévention, du traitement et de la gestion des maladies non transmissibles est un moyen puissant de s’attaquer au fardeau croissant de ces maladies. Les infirmières font progresser les soins de santé primaires et sont bien placées pour promouvoir l’activité physique de manière intégrée.

12.3 Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent (2016-2030) : santé sexuelle et procréative, violence interpersonnelle et développement du jeune enfant. Les questions de santé évoquées dans le rapport sont profondément enracinées dans le concept de santé en tant que droit de l’homme – il n’est possible d’améliorer la santé des groupes concernés qu’en faisant respecter leurs droits humains. Les femmes et les filles continuent de subir des violations de leurs droits fondamentaux liées à des problèmes tels que l’avortement, la planification familiale, les mutilations génitales, les agressions sexuelles, la sexualité, la violence interpersonnelle et les rapports de pouvoir déséquilibrés entre hommes et femmes. Les infirmières travaillent pour faire en sorte que les personnes aient conscience de leurs droits et pour leur donner les moyens d’exiger le respect de ces droits.

12.8 Cardiopathie rhumatismale et rhumatisme articulaire. Améliorer la littératie en santé et la sensibilisation des professionnels de santé et du public à l’innocuité et à l’efficacité de la prévention primaire de la cardiopathie rhumatismale peut permettre de poser des diagnostics plus rapides et d’enrayer la progression de la maladie.

20.1 Plan d’action mondial pour les vaccins. Le renforcement des systèmes de santé est essentiel pour garantir la disponibilité des fournitures appropriées et de professionnels de santé bien formés et en effectifs suffisants, afin d’assurer l’administration sûre, efficace et ininterrompue des vaccins et des interventions sanitaires de base, en particulier la vaccination, y compris en période de crise. Les gouvernements devraient veiller à ce que les lois, les réglementations et les politiques favorisent l’utilisation optimale de la main-d’œuvre infirmière dans l’application de leurs programmes de vaccination. Le CII plaide pour que tous les pays fassent en sorte que les personnels infirmiers professionnels soient éduqués et formés à l’administration des vaccins.

Toujours pendant l’Assemblée mondiale de la Santé, le CII a réuni, lors d’un déjeuner, des infirmières membres d’autres organisations non gouvernementales ainsi que des infirmières appartenant aux délégations nationales pour leur donner l’occasion d’échanger et de se consulter sur des questions intéressant la profession infirmière au niveau des politiques mondiales.

Le CII a également diffusé des fiches d’information à toutes les infirmières participant à l’Assemblée mondiale de la Santé, dans sa propre délégation aussi bien que dans les délégations nationales. Les fiches d’information résumaient nos messages-clefs sur les sujets intéressant les infirmières, notamment : la santé humaine et la diversité biologique ; la feuille de route sur la pollution de l’air ; la pénurie de médicaments et vaccins et l’accès aux médicaments et vaccins ; la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent ; l’accès amélioré aux technologies d’assistance ; le recours aux technologies numériques appropriées pour la santé publique ; la nutrition chez le nourrisson et le jeune enfant ; et les rapports de progrès.

L’Assemblée mondiale de la Santé est l’organe décisionnel de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Des délégations de tous les États membres participent à ses travaux concentrés sur l’ordre du jour consacré aux enjeux sanitaires. Cet ordre du jour est préparé par le Conseil exécutif de l’OMS. L’Assemblée mondiale de la Santé a pour fonctions principales de déterminer les politiques de l’OMS, de nommer son Directeur général, de contrôler l’application de ses règlements financiers et d’examiner et d’approuver son budget. L’Assemblée mondiale de la Santé se tient chaque année à Genève, en Suisse.

Contact : Julie Clerget (media@icn.ch), tél. : +41 22 908 0100

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