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« Rapport Mesnier : réaction de la CN URPS des Médecins Libéraux » (Communiqué)

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La Conférence Nationale, qui regroupe les « Unions Régionales des Médecins Libéraux » a pris connaissance du rapport du député Thomas Mesnier ; rapport qui traite de « l’organisation des soins non programmés dans les Territoires ».

Il est rappelé dans l’introduction, que les urgences totalisent aujourd’hui 20 millions de passages dont 43 % relèveraient de la médecine ambulatoire, ce qui, « de facto », génère une situation hélas bien connue et que Mme Buzyn elle-même a qualifiée « de catastrophique et inacceptable ».

M. Mesnier formule un ensemble de recommandations pour y mettre fin.

Si certaines d’entre elles constituent ainsi de premières bonnes réponses aux différentes problématiques des « soins non programmés » (une régulation libérale H24, 7/7, le remboursement des transports vers les cabinets libéraux,…) et si d’autres nécessitent des clarifications et des discussions entre professionnels de santé concernés (centres de soins non programmés, délégation de tâches, …) ; en revanche, les médecins libéraux s’opposent de manière unanime et catégorique à la préconisation de création d’un « Numéro d’appel unique de santé  » (recommandation n°9).

En effet :

•1°/ Un numéro unique sur lequel convergerait l’ensemble des appels, conduirait immanquablement à reproduire et à amplifier au sein des CRRA, la situation que connaissent aujourd’hui les Urgences ; étant donné que le rapport propose, par une large campagne de communication, d’inciter la population tout entière à appeler ce numéro unique avant de s’y rendre.

•2°/ En outre, et plus grave encore, cette solution impliquerait que l’on considère tout appel entrant comme une « urgence vitale » alors qu’il est admis que seuls 5 à 10 % des appels correspondent à cette définition. Le rapport précise bien d’ailleurs : « …qu’il ne faut surtout pas dégrader les temps de réponse et la qualité des appels pour les urgences vitales… ».

•3°/ La création d’un numéro unique nécessiterait dès lors la mise à disposition du CRRA 15, de moyens humains et matériels considérables, qui ne cesseront de croître de façon exponentielle.

•4°/ Cela entraînerait de surcroît la suppression des numéros dédiés à la PDSA qui existent dans 32 départements à ce jour ce qui serait une incontestable régression.

Face à la recommandation d’un numéro unique, coûteux, et générateur de risques pour la population (des exemples récents sont là pour nous le rappeler), les médecins libéraux demandent l’élargissement aux « Soins non programmés », du numéro national de PDSA, le 116 117, tel que défini par la Loi de Modernisation du Système de Santé.

Ce numéro 116117 doit être considéré comme complémentaire à un « numéro d’urgence » ; ce dernier étant expressément réservé aux cas graves et aux urgences vitales.

Il ne s’agit absolument pas pour les médecins libéraux de s’engager dans de vaines et stériles querelles mais de travailler en partenariat dans l’intérêt général de nos patients.

Les médecins libéraux s’y engagent.

 

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