Du 23 au 27 juillet, Amsterdam accueillera la conférence internationale sur le VIH/sida organisée par l’International Aids Society (IAS). Comme à chaque grande conférence internationale, AIDES sera présente pour y faire entendre ses revendications, porter la voix des personnes concernées par le VIH et contribuer avec force à la mobilisation des activistes sur place.
La conférence internationale sida (IAC), c’est quoi ?
Cet événement de résonance mondiale a lieu tous les deux ans dans un pays différent. Il réunit pendant une semaine 20 000 à 30 000 chercheurs-ses, activistes, personnes vivant avec le VIH et issues des communautés les plus affectées, venant des quatre coins du globe. L’occasion de faire le point sur les dernières avancées de la recherche, mais aussi de porter la parole des personnes concernées et de les replacer au cœur de la riposte mondiale contre l’épidémie.
Temps fort de mobilisation collective, l’IAC offre une tribune inédite aux personnes séropositives qui continuent d’être confrontées, partout dans le monde, aux inégalités d’accès à la santé, à la violation de droits fondamentaux et à la stigmatisation.
26 ans après, la conférence internationale revient à Amsterdam
Il y a 26 ans, Amsterdam accueillait l’IAC 1992. Nous étions en plein dans les années de cendre de l’épidémie : les antirétroviraux n’existaient pas encore et la mort à brève échéance représentait alors une perspective inéluctable pour la majorité des personnes séropositives. Depuis, des progrès immenses ont été réalisés : l’offre de prévention s’est considérablement élargie, et des traitements efficaces permettent de contrôler l’infection tout en stoppant la transmission. Même sans vaccin, nous avons aujourd’hui tous les outils pour mettre fin à l’épidémie.
Et pourtant. Malgré ces progrès spectaculaires, la moitié des personnes vivant avec le VIH n’a toujours pas accès aux traitements et un million de personnes meurent encore du sida chaque année.
Les trois axes portés par AIDES à Amsterdam
La hausse des financements internationaux en direction des pays à revenus faibles et intermédiaires reste évidemment au coeur de nos revendications. Et l’accueil en France en 2019 de la conférence de reconstitution du Fonds mondial sera un moment clé pour l’avenir de la riposte mondiale. Nous devons avoir des moyens financiers à la hauteur de nos ambitions de fin de l’épidémie.
Mais pour atteindre l’accès universel aux traitements et aux outils de prévention, il est également indispensable de lever certaines barrières idéologiques, politiques et structurelles. C’est d’ailleurs le thème choisi par l’IAS pour cette édition « Breaking Barriers, Building Bridges ».
À l’occasion de cette conférence et pour lever ces barrières, AIDES portera trois revendications clés :
• En finir avec les politiques migratoires indignes qui gangrènent l’Europe : contraires aux droits humains et incompatibles avec les impératifs élémentaires de santé publique, ces politiques font le lit de l’épidémie.
• Agir sur les prix des médicaments : réformer la politique des brevets et les mécanismes de fixation des prix, afin de garantir partout l’accès à des traitements moins chers et à l’innovation thérapeutique.
• Changer en profondeur les politiques des drogues partout dans le monde : il y a urgence à sortir d’une approche répressive dangereuse et inefficace. AIDES appelle à la mise en place de politiques basées sur les évidences scientifiques et favorables à la santé des personnes.
« Ces trois leviers constitueraient des avancées majeures en matière de lutte contre le VIH et l’hépatite C, et permettraient d’élargir de façon considérable l’accès à la prévention, aux droits et à la santé des populations les plus vulnérables à l’épidémie » explique Aurélien Beaucamp, président de AIDES
Contacts presse
A Paris – Elody Croullebois – 01 77 93 97 65 – ecroullebois@aides.org
A Amsterdam – Antoine Henry – ahenry@aides.org