Nul besoin d’enquêtes pour prédire l’impact ravageur du RAC Zéro sur les retraités, catégorie de population dont le pouvoir d’achat ne cesse de reculer depuis le début du quinquennat Macron.
Il était hautement prévisible que la promesse généreuse du candidat Macron serait difficile à mettre en œuvre et génératrice de déceptions multiples. La première des déceptions étant qu’iln’a été tiré aucune leçon des erreurs des gouvernements précédents pour faire advenir dans « le nouveau monde » martelé par le Président Macron le socle durable et solidaire d’un égal accès à des soins de qualité pour tous.
Le dossier relatif à la création de la CMU en 1999 par le gouvernement Jospin a abouti audésengagement de la solidarité nationale et à la création d’une taxe sur les complémentaires santé, proportionnelle aux cotisations, pour financer cette juste et nécessaire réduction de la fracture sociale.
Par la « généralisation de la complémentaire santé » (ANI), François Hollande a créé la segmentation des populations et détruit la solidarité entre les générations, véritable socle social et fondement mutualiste.
Les conditions de la mise en place du RAC Zéro, en plus de confisquer le débat national sur la santé de nos concitoyens, décuplent cette segmentation et ses effets délétères, dont le plus lourd tribut sera payé par les retraités, catégorie de population qui était censée être la plus dans l’attente de cette réforme.
Elles ouvrent grand les portes aux centres de soins « low cost » tout en générant de nouveaux niveaux de reste à charge, obligeant celles et ceux qui en auront les moyens à accéder à un troisième niveau de couverture complémentaire santé, véritable aubaine pour les assureurs privés.
Les retraités doivent demander à ce qu’un nouveau socle de solidarité entre les générations soit rebâti par la suppression de l’ANI, et un retour à des adhésions individuelles en santé, faute de quoi l’accès à une complémentaire deviendra prohibitif et source d’exclusion.
Chacun de nos concitoyens doit pouvoir choisir librement sa complémentaire santé et avoir un égal accès à des soins de qualité incluant la prévention, volet totalement oublié dans le RAC Zéro subtilement rebaptisé « 100% santé » !
Même si les petites et moyennes mutuelles maitrisent bien leurs frais de gestion, l’impact de la mise en place du RAC Zéro ne peut être neutre dans le calcul des cotisations avec un ONDAM de 2,50% et un désengagement croissant de l’Assurance maladie notamment sur les médicaments.
Les mutuelles ne doivent pas servir de bouc émissaire à la mise en œuvre sans concertation depromesses électorales, pas plus qu’elles ne doivent être la variable d’ajustement pour des dépenses mal calculées. Nos gouvernants ne peuvent feindre d’ignorer qu’elles sont contraintes d’établir des comptes équilibrés, n’ayant pas la caution de l’Etat pour leur gestion et que seuls leurs adhérents sont souverains pour en définir la gouvernance dans le respect des valeurs sociales qu’elles portent.
La FDPM qui incarne la vraie mutualité apporte son plein soutien aux demandes formulées par les retraités et toutes celles et ceux qui veulent rétablir la solidarité intergénérationnelle dans notre pays.
Contact Presse : Christine MORGES – contact-presse@fdpm.fr
A propos de la FDPM : Présidée par Jean-Louis Span, la Fédération Diversité et proximité mutualiste constitue, avec une centaine de mutuelles, une force mutualiste représentant les petites et moyennes mutuelles (PMM) en France. Son siège social est à Montpellier (34). Sa raison d’être est de « fédérer autrement » en maintenant un tissu mutualiste dans l’ensemble des territoires.
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