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MG France participera aux négociations qui vont s’engager sous de fortes contraintes (Communiqué)

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MG France a lu avec inquiétude les lettres de cadrage des négociations qui débuteront le mercredi 16 janvier avec l’assurance maladie en vue de la conclusion d’un accord conventionnel interprofessionnel sur le développement des CPTS, et le jeudi 24 janvier sur les assistants médicaux.

Ces négociations ont pour but de mettre en oeuvre le volet soins de ville de la stratégie de transformation du système de santé annoncée par le Président de la République en septembre 2018.

Alors que la population est confrontée à des difficultés croissantes d’accès aux soins et à un système de santé inadapté à ses besoins parce que trop centré sur l’hôpital, les syndicats de professions de santé libérales et l’assurance maladie doivent définir les modalités de déploiement et de financement des communautés de professionnels qui vont organiser les soins ambulatoires.

MG France s’interroge sur les sommes affectées à cette réorganisation de grande ampleur, qui vise à doter notre pays d’un système de soins en ville d’un niveau comparable à celui de nos voisins européens. Ceux-ci consacrent en moyenne 5 % de plus que nous aux soins ambulatoires, soit 10 milliards d’euros par an. Sans moyens supplémentaires, il est impossible de financer des activités nouvelles sans pénaliser les activités de soins existantes.

Les médecins généralistes ne portent pas la responsabilité du déficit démographique de leur profession, conséquence d’une trop faible attractivité de leur profession et d’une désastreuse surdité des pouvoirs publics aux alertes maintes fois exprimées. Ce déficit va continuer à se creuser durant les années à venir ; il appelle des mesures structurelles et financières de soutien aux professionnels en exercice.

Ce soutien peut se traduire notamment par la mise à disposition d’un assistant médical auprès du médecin traitant. Il doit être accessible à tous les généralistes qui en ont besoin, même s’ils exercent seuls, qu’il s’agisse de pallier aux départs en retraite de leurs confrères ou d’améliorer la qualité des soins en dégageant du temps pour la coordination des soins complexes.
L’engagement des professionnels n’est pas envisageable si le dispositif mis en place n’est pas pérenne et si les contraintes réclamées aux médecins généralistes par l’assurance maladie sont supérieures à ce qui est demandé aux autres spécialités.
Il n’est pas acceptable de demander à la profession médicale la moins bien rémunérée d’assumer une crise démographique dont elle n’est pas responsable avec une enveloppe fermée. L’accès à un assistant médical ne peut en aucun cas être subordonné à une augmentation du nombre des actes réalisés par un médecin qui est souvent déjà en suractivité.

MG France participera activement aux négociations qui vont s’engager sous de fortes contraintes, avec l’objectif de renforcer l’accès aux soins des patients, sans pénaliser aucun des médecins généralistes en exercice.

Il appartient au gouvernement et à l’assurance maladie de donner aux négociateurs les clés du succès dont notre système de santé a besoin.

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