L’UFML-Syndicat, un des 100 signataires, se réjouit du succès de la pétition « Non à l’abattage en médecine générale ».
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Ce succès signe l’exaspération d’une profession qui fait face chaque jour à une augmentation de la demande en soin tout en maintenant les exigences nécessaires d’une médecine de qualité.
Exaspération de subir la violence de propositions construites sur des critères qui oublient l’intérêt du soin pour le seul intérêt politique du respect de la mise en place d’une réforme non préparée : création fictive de 4 000 postes d’assistants sans aucune réflexion sur leur financement pérenne, et demande aux médecins de contractualiser une augmentation de leurs cadences pour autofinancer à terme le système.
Cette erreur politique, en partie corrigée par l’Assurance maladie sous la pression de la profession, n’est qu’un exemple parmi d’autres d’une politique à la Gribouille dont la proposition de dispensation sans ordonnance par les pharmaciens de médicaments habituellement sous prescription médicale, ou l’autorisation d’exercice de plateformes commerciales de téléconsultations, sont d’autres avatars.
Alors que les Français sont confrontés sur le territoire directement, ou indirectement, aux difficultés d’accès aux soins en lien avec la pénurie médicale après trente ans d’échecs de politique sanitaire, les médecins attendent autre chose que des mesurettes qui ne s’attaquent pas aux causes du drame.
Les médecins demandent un choc d’attractivité pour leur profession, seul à même de multiplier les installations et de garantir leur maintien dans le temps.
Cela passe par une prise en compte des difficultés et particularités de l’exercice médical au plus près de la population et du rôle de ciment sociétal joué tous les jours par chaque médecin. Cela passe par leur écoute, et non par la recherche d’imposition de mesures sans lien avec leur exercice et dangereuses dans leur mise en oeuvre.