Le député Thomas Mesnier propose d’autoriser les pharmaciens à prescrire des médicaments dans de “petites maladies”. Il s’agit pour lui de “favoriser l’accès aux soins” compromis par le manque de médecins généralistes. Si nous sommes tous d’accord sur le diagnostic, nous sommes tout à fait opposés au traitement proposé par Mr Mesnier.
Qui peut définir une “petite maladie” en dehors du médecin après interrogatoire et examen du patient ? Qui peut évaluer s’il faut traiter et comment, avant l’indispensable étape du diagnostic ? Qui peut accepter d’être interrogé sur sa santé en public dans une officine par dessus le comptoir ? Qui peut risquer de supprimer la double sécurité, « le médecin prescrit, le pharmacien vérifie » ?
Aujourd’hui, la médecine générale a d’abord besoin de se fédérer et de s’organiser avec les autres acteurs de soins primaires. Les négociations en cours entre la CNAM et les professionnels de santé ont pour but de coordonner les soins ambulatoires.
Si cet amendement qui désorganiserait un peu plus le système de soins est maintenu, nous quitterons la table des négociations.