MG France réunissait ce jeudi 28 mars 2019 son comité directeur pour analyser la situation politique issue du vote en première lecture de la loi de santé et faire le point sur les négociations en cours avec l’assurance maladie.
Le Comité directeur de MG France relève la suppression, à la demande du syndicat, des amendements portant sur la coercition à l’installation, l’imposition d’un médecin traitant par le directeur d’une CPAM et l’inscription des objectifs des CPTS dans la loi de santé.
La mobilisation des adhérents en régions et celle du bureau du syndicat ont permis d’éviter que des amendements inacceptables pour les médecins généralistes ne soient inscrits dans la loi. MG France refuse le contournement des corps intermédiaires et rappelle que l’exercice coordonné ne se décrète pas mais découle des accords interprofessionnels décidés par les acteurs eux-mêmes.
MG France constate l’encadrement strict de la délivrance des médicaments sur ordonnance par le pharmacien. En limitant cette délivrance à l’application de protocoles dans le cadre d’un exercice coordonné, MG France a évité la dérive vers une délivrance inappropriée de produits de prescription.
MG France refuse que l’exercice coordonné devienne une condition obligatoire des rémunérations forfaitaires individuelles. Le forfait structure ne doit pas être pris en otage au prétexte de favoriser ce mode d’exercice.
Pour l’assistant médical, MG France réclame un dispositif simple, lisible, souple, significatif et accessible au plus grand nombre. Ce sont les conditions minimales d’une amélioration significative de l’offre de soins en médecine générale, offre de soins réclamée à juste titre par la population.
Prenant acte de la suppression des amendements litigieux et des corrections apportées à l’amendement Mesnier, MG France reprendra les négociations sur l’exercice coordonné pour réguler la coordination des parcours de soins et donner aux médecins généralistes les moyens indispensables à l’organisation de la continuité des soins dans les communautés professionnelles territoriales de santé.