Le conseil d’administration de la FSPF vient de se prononcer contre l’ouverture de négociations visant à rectifier l’avenant n°11 qu’elle avait refusé de signer.
Fin août, l’Assurance maladie nous a informés que le montant total des nouveaux honoraires prévus dans l’avenant n°11 sera dépassé de 150 millions d’euros à la fin de l’année 2020 en raison de la mise à jour de la liste des médicaments dits « spécifiques ».
La liste communiquée aux syndicats par l’Assurance maladie en septembre 2018 laissait apparaître l’absence de près de 1 000 codes CIP (insulines, antibiotiques en voie locale, antiagrégants plaquettaires…). Après intervention de la FSPF, 700 spécialités ont été réintégrées à la liste en décembre dernier, entraînant un gain supplémentaire pour le réseau officinal de 150 millions d’euros selon l’Assurance maladie.
Aujourd’hui, les pouvoirs publics souhaitent prendre des mesures correctives afin de récupérer ce montant excédentaire. Deux options semblent se dessiner : la diminution des montants des honoraires via un avenant conventionnel, ou la modification des paramètres de la marge par arrêté.
La FSPF rejette d’emblée ces deux options, qui sont contraires à l’intérêt de la profession, rappelant que même avec l’apport de ces 150 millions d’euros dans l’économie officinale, le niveau de la rémunération restera très inférieur à celui de 2016, année de référence inscrite dans l’avenant n°11.
Les baisses de prix sur les médicaments se poursuivent. Le déremboursement de l’homéopathie va générer une perte de marge d’environ 120 millions d’euros. La ROSP sera réduite de près de 100 millions d’euros en deux ans à la suite des avenants signés par l’USPO. De plus, le PLFSS pour 2020 s’annonce menaçant.
Dans ce contexte économique difficile, de nombreux confrères ne pourront s’engager dans les nouvelles missions d’urgences, de prévention et de dépistage prévues par la loi de santé.
L’équilibre économique est un tout. Il faut renégocier… mais à la hausse.