La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès BUZYN a présenté le 9 septembre un pacte de refondation des urgences. Parmi les 12 mesures de son plan d’action, 2 concernent plus particulièrement la pharmacie d’officine.
La ministre propose ainsi de mettre en place dans tous les territoires un service universel à distance pour répondre à toute heure à la demande de soins des Français : le service d’accès aux soins (SAS). Le SAS permettra notamment aux patients de connaître, grâce à un outil en ligne, les pharmacies de garde. Le législateur ayant confié l’organisation du système de garde pharmaceutique aux syndicats représentatifs des pharmaciens d’officine, la FSPF est prête à apporter son expertise à la construction du SAS.
Agnès BUZYN souhaite également offrir aux professionnels non-médecins des compétences élargies pour prendre directement en charge les patients. Comme la loi de santé le prévoit, les pharmaciens seront donc autorisés à dispenser sans ordonnance des médicaments de prescription médicale obligatoire, dans le cadre d’un exercice coordonné.
La FSPF est favorable au principe d’une compétence élargie, elle l’a prouvé en soutenant la dispensation protocolisée ou la vaccination à l’officine. Toutefois, pour pouvoir assurer ces missions, et offrir un service de proximité et de qualité, les pharmaciens d’officine auront besoin d’un cadre précis et surtout de moyens.
La nécessaire refonte du système des urgences hospitalières ne pourra se faire sans l’implication des professionnels de santé libéraux dans le dispositif. La FSPF demande donc à être reçue par la ministre des Solidarités et de la Santé afin d’étudier avec elle les modalités de mise en place et de contribution des pharmaciens d’officine à ces mesures.