En plein cœur de la « crise des urgences » et pendant que la contestation des personnels hospitaliers grimpe, une centaine de personnalités font connaitre leur soutien « aux blouses blanches au bord de la crise de nerfs ». Ces 108 personnalités françaises, associées à des représentants de patients, réclament un plan d’urgence pour « sauver l’hôpital » dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron.
En réalisant une veille des pétitions citoyennes en ligne, le CESE avait repéré la gravité des problèmes liés à l’organisation des soins médicaux, ce sujet désormais central dans le débat public. Le CESE, dans son avis « Les déserts médicaux » avait présenté 10 préconisations fortes à effet immédiat et de moyen et long terme de nature à améliorer structurellement le parcours de soins.
Parmi celles-ci :
- Mieux répartir les tâches entre les professionnels de santé
- En redéfinissant les périmètres d’exercice des professionnels de santé en attribuant légalement à des professionnels paramédicaux en « pratique avancée » l’exercice de nouveaux métiers en santé de niveau intermédiaire.
- Développer la télémédecine en conventionnant les actes de télémédecine via des mécanismes innovants de rémunération forfaitaire et transversale et en finançant ces nouvelles dépenses par une baisse du nombre, voire des tarifs, des séjours hospitaliers, des consultations et des transports sanitaires auxquels la télémédecine peut se substitue
- Favoriser une plus grande diversité géographique et sociale des étudiants en médecine pour équilibrer à terme leur répartition sur les territoires
- Notamment en prenant en charge dans les zones sous-denses les frais de logement et de transport des stagiaires internes de médecine générale lors de leur stage en médecine ambulatoire
- Utiliser le levier du conventionnement sélectif et renforcer une offre alternative à l’offre médicale libérale
- En régulant l’installation des spécialistes de 2ème recours en secteur 2 dans les zones sur-denses, en conditionnant leur conventionnement à la réalisation de consultations « avancées » régulières en zones sous-denses
- Augmenter par des mesures financières à effet immédiat le temps médical disponible dans les zones sous-denses
- En aidant les médecins de secteur 1 à disposer d’un secrétariat médical mutualisé ;
- En rendant temporairement plus attractif le cumul emploi-retraite
Sylvie CASTAIGNE et Yann LASNIER, rapporteurs de l’avis « Les déserts médicaux », membres de la commission temporaire dédiée à ce sujet au sein du CESE, sont disponibles pour débattre de ces sujets et détailler les préconisations portées par le CESE.
https://www.lecese.fr/sites/default/files/pdf/Avis/2017/2017_27_deserts_medicaux.pdf
Contact presse: Godefroy Daubin – godefroy.daubin@plead.fr