La FFMKR a pris note des déclarations de madame Marisol TOURAINE, ministre des affaires sociales et de la santé, visant à engager des modifications législatives sur l’obligation d’adhérer aux ordres professionnels.
La FFMKR rappelle qu’elle a soutenu , la mise en place d’un ordre des masseurs-kinésithérapeutes, notamment pour lutter contre l’exercice illégal de la masso-kinésithérapie d’une part, et rédiger un code de déontologie d’autre part.
L’ordre doit-être un outil d’unité et de promotion de toute la profession : il doit regrouper l’ensemble (salariés et libéraux) des masseurs-kinésithérapeutes habilités à exercer en France. C’est pourquoi la FFMKR est totalement opposée à faire supporter le montant de cotisations ordinales exclusivement aux libéraux alors que dans le même temps, les salariés en seraient exempts.
Depuis sa mise en place il y a 6 ans, l’ordre a atteint son rythme de croisière. Aussi, dans un climat économique tendu, la FFMKR s’est interrogée, à de nombreuses reprises, sur le montant de la cotisation ordinale qu’elle estime trop élevée par rapport aux revenus moyens de la profession. En effet, la part de la cotisation ordinale représente 0,63 % des revenus des masseurs-kinésithérapeutes (contre 0,14 % pour les pharmaciens ; 0,17 % pour les infirmiers ; 0,32 % pour les médecins et, 0,45 % pour les chirurgiens-dentistes).
Enfin, la FFMKR reste attachée à l’indépendance et à la complémentarité de l’ordre et des structures syndicales dans le strict respect des missions fixées par la loi, aux uns et aux autres.
Avant toute décision hâtive, il apparaît indispensable que le ministère des affaires sociales et de la santé mette en place une concertation ayant pour but d’établir un état des lieux objectif et partagé sur la plus-value apportée par la mise en place de l’ordre à la profession et aux professionnels de terrain. Au regard des conclusions, il appartiendra de décider s’il est nécessaire ou non de prendre des mesures adéquates afin d’adapter les modalités d’adhésion aux ordres.