La Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP) salue l’effort du gouvernement pour résoudre la crise de l’hôpital à travers le plan présenté ce matin par le Premier ministre et la ministre des Solidarités et de la santé. Pour autant, si pour la FHP certaines mesures vont dans le bon sens, d’autres suscitent son inquiétude : « Le gouvernement qui a pris la mesure de la situation des établissements de santé consent un réel effort mais il reste des zones de forte inquiétude » réagit Lamine Gharbi, le président de la FHP.
« La revalorisation de l’ONDAM, le principe de pluriannualité des ressources et le dégel intégral des crédits mis en réserve sont des mesures positives que nous avions demandées. L’exécutif a entendu la mobilisation des hospitaliers. Malheureusement, la portée de ces mesures est anéantie par l’annonce d’une évolution des tarifs très inférieure à l’inflation, avec un taux plancher de 0,2 %. Avec un ONDAM 2020 à 2,45%, une augmentation des tarifs avec un taux minimal de 1% est possible et nécessaire ! » rappelle Lamine Gharbi.
Plus largement, la FHP souhaite que les acteurs hospitaliers privés, complémentaires des acteurs publics, soient aussi pris en compte. Plusieurs des mesures annoncées par le gouvernement pour l’hôpital public, comme le remboursement partiel de la dette ou le renforcement de l’attractivité des carrières, sont également nécessaires pour les établissements de santé privés : « L’engagement des personnels de soins au service des patients est le même dans les établissements publics et privés. Par conséquent, pourquoi les écarter des mesures visant à renforcer l’attractivité des carrières ou à relancer l’investissement ? Dans le privé, faute de ressources, le montant de l’investissement a chuté au cours des dernières années. Et sans vraie impulsion financière sur nos tarifs, il est impossible de bâtir des politiques sociales ambitieuses » explique le président de la FHP. « 25% des cliniques sont en déficit et ont également besoin d’être soutenues ».
Le plan « Ma santé 2022 » avait pour la première fois réuni tous les acteurs de santé, reconnaissant chacun dans ses spécificités, autour d’objectifs de santé publique partagés. Le risque est de fragiliser la cohésion et l’adhésion des professionnels de santé de tous statuts. « Le calibrage des mesures mérite d’être amélioré pour associer l’ensemble des acteurs. Nous demandons à la ministre que l’effort du Gouvernement tienne également compte des difficultés du secteur privé. » conclut Lamine Gharbi.
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