Des représentants des États membres européens au Comité des plantes, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux de l’UE (SCOPAFF) ont voté aujourd’hui en faveur de l’interdiction des pesticides neurotoxiques chlorpyrifos et chlorpyrifos-méthyl du marché européen.
Dans deux déclarations récentes, l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) a conclu que le chlorpyrifos et le chlorpyrifos-méthyl n’ont pas de limite de sécurité possible et ne répondent pas aux critères de renouvellement du marché européen pour la santé humaine. Les déclarations de l’EFSA ont à juste titre incité la Commission européenne à proposer un non-renouvellement des deux substances dans lequel elles classent les pesticides comme potentiellement dommageables pour les enfants à naître.
Plus de 214 500 citoyens ont également soutenu une campagne appelant les gouvernements européens à interdire le chlorpyrifos sous toutes ses formes, lancée par SumOfUs, l’Alliance Santé et Environnement (HEAL), le Réseau d’action européen contre les pesticides PAN Europe, Générations Futures, Ecologistes en Acción et PAN Allemagne.
Contexte:
Le chlorpyrifos est l’un des pesticides les plus couramment utilisés en Europe et ses résidus sont souvent présents dans les fruits, les légumes, les céréales et les produits laitiers, ainsi que dans l’eau de boisson. L’exposition au chlorpyrifos, même à faible dose, est dangereuse et a été associée à des troubles du développement neurologique chez les enfants, tels qu’un risque accru d’autisme, une perte de mémoire de travail, un TDAH et une diminution du QI. Les enfants sont particulièrement à risque car leur cerveau est encore en développement. De nombreuses études ont montré que le chlorpyrifos était un perturbateur du système endocrinien (EDC), mais qu’il était également associé à des troubles métaboliques, à des cancers du sein et du poumon et à l’infertilité masculine. Il a été démontré que l’exposition au chlorpyrifos endommage l’ADN.
Bien que moins documenté, le chlorpyrifos-méthyle chimique a une structure très similaire à celle du chlorpyrifos et, à l’instar de son frère, il pourrait endommager l’ADN. En outre, les deux formes de chlorpyrifos partagent les mêmes preuves épidémiologiques de toxicité neurodéveloppementale.
Contacts presse ;
- Nadine Lauverjat, Coordinatrice de Générations Futures, nadine@generations-futures.fr
- François Veillerette, Directeur & porte-parole de Générations Futures, francois@generations-futures.fr