L’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille (CECOS du Laboratoire de biologie de la reproduction – Hôpital de la Conception) et le Centre Norbert Elias, ont lancé en 2019 une grande étude sur les pratiques d’information dans le recours au don de gamètes (ovocytes ou spermatozoïdes). Cette étude se poursuit jusqu’à fin mars et les investigateurs souhaitent augmenter le nombre de réponses au questionnaire.
Financée par l’Agence de la Biomédecine, il s’agit de la première étude à l’échelle nationale qui s’intéresse à la circulation de l’information sur le recours au don de gamètes (spermatozoïdes ou ovocytes) dans les familles. L’assistance médicale à la procréation (AMP) avec don de gamètes est connue depuis le dix-neuvième siècle. En France, le premier Centre d’Etude et de Conservation des Oeufs et du sperme (CECOS) a été créé en 1973 pour encadrer cette pratique avec trois principes clés : la gratuité, l’anonymat et le volontariat.
Ces principes sont intégrés dans la loi de bioéthique depuis 1994. Néanmoins, ni la loi ni le guide de bonnes pratiques cliniques et biologiques en Assistance Médicale à la Procréation n’évoquent la notion d’information des enfants conçus par don, et ils n’imposent rien aux couples ou aux équipes médicales à propos de l’information des enfants ainsi conçus sur leur mode de conception.
« Cette étude poursuit un double objectif, détaille le Pr Catherine METZLER-GUILLEMAIN, responsable du service de Biologie de la Reproduction (CECOS – Hôpital de la Conception, APHM), d’une part, esquisser de grandes tendances concernant le partage de l’information sur le recours au don dans les familles et d’autre part, comprendre les motivations des choix parentaux et le vécu des personnes nées de don quant à cette information. En éclairant les dynamiques familiales et personnelles associées au partage de l’information ou à son absence, elle permettra un meilleur accompagnement des personnes et des familles concernées par le recours au don. » Les avis de tous les parents d’enfants conçus par don de gamètes, et de toutes les personnes nées suite à un don, nous intéressent !
Conduite en sciences sociales et médicales, cette étude a donc pour objectif principal d’évaluer à l’échelle nationale l’information des personnes conçues par don de gamètes sur leur mode de conception. Elle croise les points de vue et l’expérience des parents et des personnes qui sont nées grâce à ces techniques. Elle utilise une démarche à la fois quantitative et qualitative en s’appuyant d’une part, sur des questionnaires en ligne et d’autre part, sur des entretiens semi-directifs, destinés aux parents ayant eu recours à un don et aux personnes qui en sont issues.
Les partenaires du projet
Ce projet relève d’un partenariat entre l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille et le Centre Norbert Elias, (Unité mixte de recherche 8562 Marseille et Avignon – EHESS / CNRS / Avignon Université / Aix-Marseille Université)
L’AP-HM a obtenu un financement par l’appel d’offre recherche 2018 de l’Agence de la biomédecine, pour la mise en place et la réalisation de ce projet de recherche.
– Le service biologie de la reproduction – CECOS, – Hôpital de la Conception, AP-HM
L’investigateur principal de l’étude est le Pr Catherine METZLER-GUILLEMAIN, responsable du service de Biologie de la Reproduction – CECOS à l’Hôpital de la Conception, AP-HM, Marseille.
Le Pr METZLER-GUILLEMAIN et son équipe s’intéressent depuis de nombreuses années à l’information des enfants nés grâce à un don de gamètes sur leur mode de conception. Plusieurs études ont été menées dans le service et ont fait l’objet de publications scientifiques. Le Centre Norbert Elias L’investigateur associé est Agnès MARTIAL, directrice de recherche au CNRS. Anthropologue, Agnès MARTIAL est spécialiste des questions de genre et de parenté contemporaines dans les nouvelles formes de vie familiales.
– Le Centre Norbert Elias est un laboratoire pluridisciplinaire de recherche en sciences sociales (anthropologie, histoire, sociologie, sciences de l’information et de la communication), situé au Centre de la Vieille Charité, à Marseille.
Pour participer à l’étude, cliquez ICI