« L’examen du projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique est à l’ordre du jour du Conseil des Ministres qui se tient ce mercredi 5 Février.
Les étudiants et internes en pharmacie sont inquiets. Un article du projet de loi planifie l’assouplissement des règles de vente en ligne de médicaments et menace la dynamique actuelle de santé publique dans laquelle le pharmacien est un acteur central. Ces mesures sont en totale contradiction avec le récent retrait du libre accès de certaines spécialités à prescription médicale facultative tels que le paracétamol et l’ibuprofène. Leconseil pharmaceutique et la sensibilisation du patient au bon usage du médicament, font de la pharmacie un maillon incontournable dans le circuit du médicament, limitant ainsi les erreurs médicamenteuses. Nous défendons un parcours de soin garantissant la qualité d’une prise en charge adaptée et la sécurité de l’acte de dispensation. Dans une organisation du soin orientée vers un système de prévention,le contact avec le pharmacien représente un réel bénéfice à la santé du patient.
Le Ministère des Solidarités et de la Santé a réaffirmé récemment son attachement au monopole pharmaceutique . Il apparaît alors inconcevable que les géants de la vente en ligne puissent s’emparer de la dispensation du médicament. L’entrée sur le marché des grandes multinationales constitue un risque trop important de perte d’une part du marché,au détriment des pharmacies de proximité.. Le maillage officinal en France est une force et doit le rester.
Les plateformes en ligne de mise en relation, dont les conditions de mise en place sont encore floues, n’ont pas démontré leur intérêt pour le patient.La vente en ligne du médicament doit être encadrée et réglementée. Une pharmacie à deux vitesses ne doit pas apparaître, allant à l’encontre du développement actuel de la pharmacie clinique. Nous ne sommes pas fermés à mutualiser les sites internet, mais fermement opposés aux plateformes en ligne,qui, sans cadrage, seraient délétères pour la profession et la santé publique.
Nous sommes prêts à travailler sur un modèle qui permettra de construire un système de santé le plus efficient et sécuritaire possible pour le patient. Les étudiants et internes en pharmacie resteront mobilisés sur cette problématique. »
Contacts :
DAVRAINVILLE-SIMONATO Gautier – Président de l’ANEPF – president@anepf.org
TRUFFOT Aurélie & DENIS Lucas – Coprésidents de la FNSIP-BM – president@fnsip.fr