DomusVi, spécialiste de la prise en charge de la dépendance, partage son expertise de l’alimentation des personnes âgées dépendantes
DomusVi, 2e groupe privé d’accueil et de services aux personnes âgées en France, participera une nouvelle fois à la journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer, le 21 septembre 2012. Les résidences inviteront les familles et les professionnels du grand âge à partager leur expertise et leur savoir-faire, plus particulièrement sur l’alimentation des personnes âgées dépendantes, grâce à des ateliers, des conférences, des démonstrations… Une personne atteinte de démence ne vit pas le repas de la même manière qu’une personne non démente. La manière d’amener ces résidents à s’alimenter selon leurs besoins et profiter du moment repas, pour en faire le plus longtemps possible un espace de plaisir, s’avère un point essentiel de leur projet de soin.
« Dans les établissements médicalisés, l’observation des résidents par les soignants est essentielle. Cela permettant de déceler les risques de dénutrition et d’identifier leurs causes. C’est également de cette démarche que part la décision de proposer un repas à texture modifiée ou un repas “tout sucré”, explique Ariane Floriot, médecin coordonnateur de la Résidence Eleusis Poissy et responsable de l’Espace de Travail Interprofessionnel sur la Maladie d’Alzheimer et autres démences (ESTIM-AL).
21 septembre : quelques initiatives des résidences du groupe DomusVi
Résidence Les Jardins de Sormiou (Marseille 9e) : atelier « manger main » et de textures modifiées.
Résidence Le Clos les Vignes (Grasse) : déjeuner autour du finger food et présentation de la vaisselle adaptée, cocktail avec textures modifiées et boissons gélifiées.
Marcy l’Etoile (Lyon) : cours de cuisine, décliné en texture modifiées, réalisé avec les résidents et leur famille.
Tiers temps (Saint Quentin) : jeux de rôles autour de la table soignants / soignés.
Tiers Temps (Gap) : atelier nutrition conduit par la psychologue.
Les Jardins d’Automne (Aix-Noulette) : petit déjeuner et déjeuner thérapeutique, buffet avec textures modifiées
La lutte contre la dénutrition : un essentiel du projet de soin
Le point de départ du choix de l’alimentation des résidents se fonde sur un suivi nutritionnel. L’équipe soignante effectue un bilan nutritionnel à l’arrivée du résident dans l’établissement. Cette analyse, combinée avec la connaissance des habitudes alimentaires et du comportement des résidents, permet d’élaborer une alimentation adaptée à leurs besoins.
« En 2011, seulement 14% des nouveaux résidents présentaient un bilan nutritionnel satisfaisant. Les autres souffraient de dénutrition ou de lourdes carences », indique Mario Tanvez, directeur de l’établissement Eleusis de Poissy (78).
Pour y faire face, la résidence propose des menus « double ration », des boissons hyper- protéinées « faites maison » (sous la forme de milk-shake), ou/et des collations entre les repas.
Au sein des établissements, les chefs cuisiniers exercent leur profession de la même manière que dans un restaurant. Ils cuisinent des produits frais et portent un soin particulier à la variété, au goût et à la présentation des plats. Lorsque la mastication est défectueuse ou absente, les aliments solides, en morceaux, risquent de passer par les voies aériennes qu’ils peuvent obstruer, créant une « fausse route ». Pour y pallier, les plats sont déclinés en texture modifiée, adaptée aux possibilités respectives des résidents. Leurs ingrédients sont ainsi hachés, moulinés ou mixés et travaillés pour ressembler au maximum au plat « original ». Il n’est pas rare que les résidents retrouvent l’appétit devant une paupiette à l’aspect classique, des quenelles de brocolis et une verrine de fruits.
Le soignant aux côtés du malade pendant le repas pour limiter ses troubles
Les difficultés de concentration, l’apraxie (trouble de la réalisation des gestes) ou l’agnosie (trouble de la reconnaissance des objets, des visages) peuvent empêcher la personne malade de s’alimenter ou de le faire sereinement. Durant le moment du repas, les aidants vont aider les malades à contourner leurs troubles, tout en favorisant au maximum leur autonomie. Pour les y aider, ils disposent souvent d’une vaisselle adaptée : couverts ergonomiques courbés, assiette avec rebord, verre à encoche nasale…
Les aides-soignants et les aides hôtelières, au contact des résidents pendant les repas, sont aidés dans cette action de tous les jours par le psychologue et l’ergothérapeute. Ils les aident à faire preuve d’inventivité, de patience et de tolérance et à comprendre que les malades ne sont pas responsables des conséquences lourdes de la maladie et que souvent, ils n’en ont même pas conscience.
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