16 octobre 2012 ; Drees ; Etudes et résultats n°815
Cette étude évalue le poids que représente l’assurance maladie obligatoire et complémentaire dans la réduction des inégalités de niveau de vie.
Les remboursements de soins par l’assurance maladie obligatoire dépendent du risque maladie, tandis que son financement est progressif avec le revenu. En conséquence, les ménages modestes ont à la fois des contributions financières à l’assurance maladie plus faibles, mais aussi une prise en charge de leurs dépenses de santé légèrement plus élevée du fait d’un état de santé moyen plus dégradé.
L’assurance maladie obligatoire opère ainsi une réduction des inégalités de niveau de vie importante, attribuable pour les quatre cinquièmes à l’effet de son financement progressif et pour un cinquième à celui de ses prestations. En comparaison, l’assurance maladie complémentaire réduit très peu les inégalités de niveaux de vie.
Toutefois, malgré cette importante redistribution verticale, le poids du reste à charge dans le revenu disponible des ménages, bien que relativement faible, demeure plus élevé pour les ménages les plus modestes. En 2008, 15 % de la population adulte a renoncé à des soins pour raisons financières.
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