UN NON-LIEU MAIS LA NÉCESSITÉ DE CRÉER DE TOUTE URGENCE UNE VRAIE PRESTATION AUTONOMIE…
Chaque directeur d’établissement d’accueil pour personnes âgées se souvient de l’émission « Les Infiltrés » qui, en 2008, avait soulevé une vive polémique et conduit la ministre de l’époque non seulement à saisir le Procureur de la République mais encore l’ANESM* pour un questionnaire d’évaluation annuel de la bientraitance dans chaque structure.
*Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux
La FNADEPA se réjouit que le tribunal ait, début octobre, conclut par un non-lieu et disculpé le directeur et l’équipe en constatant « le manque de moyens et d’effectifs ayant conduit à une dérive dans les missions assignées aux divers intervenants ».
Depuis des années, la FNADEPA dénonce le manque récurrent d’un personnel suffisant pour un accompagnement digne et respectueux des personnes âgées dépendantes. Si, depuis 2003, année de canicule, il y a eu une prise de conscience et des avancées notables, force est de constater que le sursaut national attendu de tous n’a pas eu lieu. Ainsi beaucoup reste à faire en direction des personnes âgées en perte d’autonomie, qu’elles vivent en établissement ou à domicile.
Le nouveau gouvernement a lancé plusieurs travaux de réflexion pour une loi sur le vieillissement promise à l’horizon 2013. Celle-ci devrait être plus large que celle prévue antérieurement et prendre en compte la perte d’autonomie dès son origine. Le Comité de l’avancée en âge, confié au Professeur AQUINO, la mission donnée à Luc BROUSSY, l’enquête de coûts des EHPAD, la remise à plat du parcours de santé des personnes en risque de perte d’autonomie sont autant de preuves qu’un vaste chantier est ouvert.
La FNADEPA espère que cette fois ce n’est pas la déception qui sera au rendez- vous mais bien une véritable loi prenant en compte les besoins et les attentes des personnes âgées et des personnels qui les accompagnent.