L’ANEPF, Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France, étoffe les propositions de sa contribution « Le Numérique au Service de l’exercice Pharmaceutique » en réalisant un focus sur la télésanté.
Pour construire ses réflexions, l’ANEPF a rencontré différents experts et acteurs de la télésanté française et européenne notamment Nicolas Giraudeau, Micaela Seemann Monteiro et la Société Française de Santé Digitale.
Pourquoi aborder la télésanté ?
La crise sanitaire traversée due à la Covid-19 est venue bouleverser l’organisation de notre système de santé et le confronter à ses carences. Le numérique a fournit de nombreux éléments de réponse aux problématiques imposées par cette crise. L’explosion du nombre de téléconsultations en France en témoigne. Ainsi, d’après l’assurance maladie début mars, nous comptions 10 000 téléconsultations par semaine contre près d’1 million par semaine pour le mois d’avril… Soit 100 fois plus !
La mise en place d’urgence des dispositifs numériques a certes permis un développement et un déploiement rapide de la télésanté mais nécessite aujourd’hui d’être cadrée. L’objectif de ce cadre serait double, répondre aux problématiques du numérique concernant les données et les dérives d’utilisation d’une part, puis permettre de pérenniser l’implantation du numérique et ses applications dans le secteur de la santé, d’une autre.
Suite à la crise sanitaire, le volet numérique du Ségur de la santé montre la volonté de rattraper le retard avec notamment un financement de 1,4 milliard d’euros sur 3 ans dans ce secteur. Parmi les nombreux engagements portés au travers du Ségur de la Santé on notera la volonté d’assurer à 100% la prise en charge des téléconsultations ou encore d’engager la réflexion sur les financements de la télésurveillance et de la téléexpertise. De plus, ce panel d’outils se place en moyen de réponse pour combler les manquements provoqués par les déserts médicaux et les difficultés de mobilité de certains patients mis en exergue pendant la crise.
Intégrer les dispositifs médicaux connectés au parcours de soins du patient ?
Le développement des dispositifs médicaux connectés vient renforcer l’efficience de la télésanté par un apport de données en continu permettant d’affiner au mieux le profil du patient et sa prise en charge. Toutefois les dispositifs médicaux connectés restent sources de nombreuses interrogations auxquelles le système de santé doit répondre rapidement pour assurer une efficience maximale du parcours de soin.
Un état des lieux de l’Europe quelles conclusions tirer pour le modèle français ?
Par soucis d’objectivité et de réalisabilité nous avons commencé par établir un état des lieux non exhaustif du numérique en santé dans certains pays européens où la e-santé est largement déployée. En effet, le numérique en santé est un sujet d’actualité prédominant pour une majorité des pays d’Europe dont certains sont déjà entièrement digitalisés tel que l’Estonie. De plus, aujourd’hui les problématiques concernant l’interopérabilité s’étendent au-delà des frontières pour un modèle toujours plus compétitif avec des projets européens ambitieux tel que GAIA-X.
A partir de ces constats, nous avons proposé des pistes de réflexion pour aider à relever les défis auxquels nous sommes confrontés en France. Enfin, des simulations concrètes viendront illustrer nos propositions afin d’intégrer et de résoudre au mieux les problématiques réelles du terrain.
En conclusion, vous trouverez dans cet amendement un regard sur la e-santé en Europe, une partie sur la place centrale du pharmacien dans la télésanté pour finir sur les dispositifs médicaux connectés et leurs applications dans le parcours patient.
Retrouvez l’amendement complet ici
Contact presse : Athénaïs ERCKER, Attachée de Presse et Coordinatrice du Réseau, presse@anepf.org