« Lors des Rencontres RH de la Santé qui se déroulaient les 12 et 13 octobre, la DGOS évoquait sa volonté de mettre en place une « autorisation temporaire d’exercice aide-soignant pour des non aides-soignants » moyennant une formation de 15 jours (source Hospimédia et APM). Cette décision inacceptable pour le CEFIEC vise, selon la DGOS, à garantir des effectifs en nombre suffisant pour lutter contre une seconde vague de la Covid 19. Le CEFIEC s’interroge sur de nombreux points à commencer par la qualité des soins pour les patients. Dans le cadre du « Plan Santé 2022 », le ministère de la santé et des solidarités prévoyait une réingénierie des référentiels d’activités des Aides-Soignants (AS) pour monter en compétence les missions des AS et rendre attractif le métier. Prétendre accéder au métier d’AS avec une formation de 15 jours va à l’encontre des travaux menés depuis 4 ans.
Méconnaissance ou mépris du métier des soignants ?
Quid du patient ?
A la lecture d’une telle décision, nous nous interrogeons sur la réelle connaissance des décideurs des métiers des soignants et par conséquent de celui des aides-soignants. Cette décision s’apparente à un véritable mépris du métier. Que font les aides-soignants au quotidien pour les réduire à une formation de 15 jours ? Rappelons que la formation actuelle se déroule sur 10 mois pour garantir la qualité des soins. Le module 3 de la formation, qui encadre « les bases du métier » s’articule aujourd’hui à travers 8 semaines de stage encadrés et 5 semaines de cours dispensés par des formateurs. Ce module permet d’acquérir les compétences – apprendre le métier, raisonnement clinique et prise en soins du patient- Comment garantir une acquisition efficiente de ces compétences, délivrée aujourd’hui à travers 13 semaines de formation par un apprentissage de 15 jours ?
4 années de réunion portant sur la réingénierie pour aboutir à 15 jours de formation
Pour autant, la formation actuelle des aides-soignants délivrée en 10 mois est aujourd’hui considérée comme insuffisante. Aussi, et depuis 4 ans, les différentes organisations professionnelles à l’image du CEFIEC travaillent avec la DGOS sur la refonte de la formation des aides-soignants. L’objectif de ces travaux étant de revaloriser le métier, le rendre plus attractif et le faire monter en compétences. Cette réingénierie doit mener le diplôme au niveau 4 (Bac). Quel message devons-nous retenir de ces travaux et de la place que nous souhaitons donner à ce métier dans notre système de santé si, in fine, nous laissons penser que le métier d’ aide-soignant peut être réalisé avec seulement 15 jours de formation ?
Par ailleurs, cette proposition est un contresens de la préconisation formulée dans la nouvelle réingénierie aide-soignant à travers le module « accompagnement pédagogique individualisé » qui vise à garantir l’accompagnement du parcours des futurs élèves.
De nombreuses interrogations pour le CEFIEC
Quels seraient les profils des candidats à cette formation ? Comment pourraient-ils acquérir en si peu de temps les nécessaires notions d’hygiène hospitalière ? Comment garantir la qualité, la sécurité des soins et la prise en charge des patients ? Qui se chargerait de la formation de ces personnes qui seraient confrontés à des situations complexes ? Quel accompagnement serait proposé sur le terrain à ces « nouveaux soignants » qui intégreraient des services en tension avec des personnels épuisés ?
Par ailleurs, comment garantir en 15 jours le statut vaccinal de ces candidats alors que 3 mois minimum sont nécessaires habituellement aux étudiants/élèves intégrant les stages ?
Autant de question auxquelles il s’agirait de répondre très rapidement avant d’envisager une telle mesure.
Une attractivité remise en cause
Si les candidats à cette mission se prédestinent au métier d’aide-soignant, nul doute que cette expérience, dans de telles conditions, pourrait délivrer une image dévalorisante du métier. »
A propos du CEFIEC* – Le Comité d’Entente des Formations Infirmières et Cadres est une association de structures de formation aux métiers de la santé qui regroupe à ce jour tous les Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) de France, soit 331 structures, ainsi que les 36 Instituts de formations de cadres de santé (IFCS), 268 Instituts de Formation Aide-Soignant (IFAS), 48 Institut de Formation d’Auxiliaire de Puériculture (IFAP) , et quelques écoles de spécialités infirmières (Puéricultrices, Bloc Opératoire).
Contacts presse :
Martine Sommelette – Présidente – president@cefiec.fr
Sébastien Devillers – sdevil@aurasicommunication.com
Je suis auxiliaire de vie sociale dans une maison de retraite privée, je fais les mêmes tâches que les aides soignantes font mais au niveau du salaire je suis moins payée.
Je trouve que la décision de 15 jours de formation est pratique pour certains personnes qui exercent le métier depuis des années.
Idem, je suis actuellement auxiliaire de vie sociale, mais j’ai été aide soignant dans un EHPAD en Angleterre pendant un an, là bas on apprend sur le tas. C’était très dur, mais très formateur, mais bien sûr pas reconnu en France. En plus, je suis dieticien de formation, et veut me réorienter en tant qu’infirmier, ayant déjà un bac+2 dans le domaine je voulais passer directement en deuxième année en faisant un apprentissage, mais un des prérequis c’est formation d’aide soignante. J’ai ces compétences, mais ils sont pas reconnus. Du coup cette initiative serai exactement ce qu’il me faut, et permettrai l’arrivé d’un nouveau infirmier rapidement dans un secteur qui en a bien besoin
Vous avez.pas le droit de travailler et aucune compétence. C est clair .
C esr illegal.
Le prochain que je vois
J ai sont nom prenom je porte plainte
Si il y a des dérogations
Vous faiyes les mêmes taches avec les connaissances en moins. J’ai ete AVS je quis AS un conseil passer la formation d’AS
Il existe déjà une validation des acquis professionnels pour les personnes qui exercent une fonction aide soignante…
Voilà, après faut pas rêver non plus une autorisation temporaire d’exercice d’aide soignant n’équivaut pas à un salaire d’aide soignant ni à un diplôme AS.
Ne résumons pas juste l’exercice AS à des actes mais surtout à des compréhensions de situations… d’où l’importance de cette formation en 10 mois
j’ai le DEAS mais je ne me reconnais plus dans ce « métier » tant méprisé . La formation est certes très riche et très valorisante mais la réalité du terrain est toute autre. Les aides soignantes ont subi depuis trop longtemps ces conditions de travail déplorables sans rien dire . De plus elles ont malgré elles enchaîné les toilettes la tête dans le guidon il faut bien le dire. Le résultat est là et c est malheureusement une réalité. Ce « métier » n en est pas un et les politiques le font savoir.
Je trouve cela très bien, ayant fait fonction aide soignante dans un hôpital, donc oui pour moi cette proposition de formation en 15j est vraiment pratique, je dis bien pour ceux qui ont déjà fais des soins.
Ca. Vous formera pas ai metier d’as et ca vous donne pas le diplôme. Passer le diplôme en plus il y a plus de concours
Bonjour. Je suis aide à domicile et je déjà une expériences pour As car on fait a peu près même travail alors Je pense que le 15 jours de formation c est bien est intéressant.
Juste ou on peut se renseigner si ou voulais faire ? Merci
Moi j’ai fait un régime pdt 15jours,vous croyez que je peux avoir le statut de dietecienne, àh oui je m’epile aussi les sourcils moi même, du coup je voudrai être dietecienne et esthéticienne les mecredis, bien amicalement et merci pour la valorisation de nos métiers, bravo !!!!!
Il existe la VAE et ce n’est pas 15 jours de formation qui fera la différence.
C’est sûr que la VAE est plus compliqué et plus long que ces 15 jours bidons.
AS était un beau métier, malheureusement le public, les têtes pensante le voyent comme un lave cul et rien d’autre.
Oui, il faudrait mettre cette formation, au bout 15 ans dans milieu médical, comme une reconnaissance professionnel, car auxiliaire de vie travaille comme les aidé soignante, cette formation devrai êtes fait que ses personne la
Pour exercer la fonction d’aide-soignant(e) il faut avoir fait une formation sanctionnée par un diplôme d’état. Cet exercice se pratique en milieux de soins et /ou en conditions de soins. Le rôle-propre Aide-soignant n’est pas véritablement définit, si ce n’est par des actes définis dans le rôle propre infirmier et pour lesquels il/elle (l’AS) a été formé. Cette formation est, à l’heure actuelle de 10 mois avec des stages en milieux de soins et des cours en instituts de formation. Donc tout exercice de la fonction aide-soignante sans ce diplôme d’état est du glissement de tâches et un exercice illégal mais toléré dans certaines structures privées ; ce qui, soit dit en passant, permets une main d’oeuvre à bas coût et corvéable à merci.
Aide-soignant moi-même, je devrais dire « élève » aide-soignant en Psychiatrie depuis 35 ans, on se forme et on en apprend tous les jours, l’association des termes – « aide-soignant » et « formé en 15 jours » – me révulse quelque peu !!!
A l’heure ou notre profession se bat pour être reconnue et revalorisée, cette proposition nous montre bien la considération que nos dirigeants et gouvernants ont à notre égard…
Il existe des outils comme la VAE, mais aussi la possibilité pour toute personne qui le souhaite de faire cette formation d’AS et d’obtenir ce diplôme DEAS. Il y a de la place dans les centres de formations …
L’aide-soignant(e) est le professionnel qui est le plus en contact avec le patient, importance du relationnel, de l’accueil, de la prise en charge globale, confort, besoins fondamentaux, etc… C’est un super métier dont la gratification est la reconnaissance du patient ! 15 jours !!! Juste le temps d’apprendre à écrire « aide-soignant(e) » …