« L’arrêté publié ce mardi 17 novembre au journal officiel va bien dans le sens du déverrouillage de l’utilisation des tests rapides d’orientation diagnostique antigéniques et qu’il formalise une priorisation claire en faveur des patients symptomatiques, comme l’avait réclamé le SML.
En revanche, le SML s’alarme contre une possible dérive que cet arrêté introduit en concédant aux pharmaciens et infirmiers la possibilité d’établir un diagnostic.
En effet, l’arrêté précise que ces tests antigéniques pour la détection du SARS-Cov 2 peuvent être réalisés:
« 1°- Soit dans le cadre d’un diagnostic individuel réalisé par le médecin, le pharmacien d’officine ou l’infirmier prenant en charge l’intéressé, dans le respect des conditions suivantes :
- Le test est prioritairement réservé aux personnes symptomatiques et doit être utilisé dans un délai inférieur ou égal à quatre jours après l’apparition des symptômes.
- À titre subsidiaire, lorsque les professionnels de santé mentionnés au premier alinéa du présent 1° l’estiment nécessaire dans le cadre d’un diagnostic, ces tests peuvent être utilisés pour des personnes asymptomatiques, à l’exclusion des personnes contacts et des personnes identifiées au sein d’un cluster. »
D’une part, le SML s’élève contre la reconnaissance implicite accordée aux pharmaciens et infirmiers d’établir un diagnostic, qui plus est sur des personnes asymptomatiques !
Le SML, qui a demandé à l’Ordre des médecins de se mobiliser sur ce sujet, rappelle que le diagnostic relève des compétences exclusives du médecin. L’état d’urgence sanitaire ne doit pas engendrer des non-sens comme celui-ci qui constituent un précédent dangereux pour la santé publique.
Ni les pharmaciens, ni les infirmiers, malgré le caractère très respectable de ces deux professions, n’ont les compétences médicales leur permettant de poser un diagnostic.
Le SML qui défend à le fois l’intérêt des patients et celui de la profession, demande au ministre de la santé qu’il corrige d’urgence ce décret.
Le syndicat réaffirme que la nécessité de construire une véritable coordination, souple et efficace entre les professions de santé libérales, plutôt que de déréglementer la profession médicale, comme c’est le cas actuellement. »
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Sylvie FONTLUPT
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