La réforme de la formation cadre de 1993 et les différentes évolutions réglementaires récentes ont contribué au positionnement des cadres de santé dans l’institution. Mais depuis, les besoins de la société, les techniques, les organisations ainsi que les modes de financement ont évolué. Sur le terrain, le cadre de santé doit souvent répondre à des injonctions paradoxales, ce qui ne fait qu’accentuer les difficultés quotidiennes.
Depuis la Loi H.P.S.T. (Hôpital Patient Santé Territoire) et la création des G.H. (groupements hospi-taliers), les conditions de travail des cadres de santé n’ont cessé de se dégrader dans les hôpitaux pu-blics au fil des restructurations, des mutualisations de services, des diminutions de budget ou d’effec-tifs.
Le rapport de Singly de septembre 2009 a constaté et présenté la complexité des exigences des institutions envers les cadres, l’ampleur de leurs missions et le malaise ressenti au quotidien sans avan-cée concrète en terme de reconnaissance professionnelle.
Depuis plusieurs années, le syndicat Coordination Nationale Infirmière revendique l’intégration de la formation infirmière dans un cursus LMD (Licence, Master, Doctorat) s’inscrivant dans une filière en Sciences Infirmières.
Le syndicat CNI, réuni en Assemblée Générale Nationale les 5 et 6 décembre 2012, a voté à l’una-nimité la demande d’un cursus unique pour les cadres de santé en unité de soins ou en institut de for-mation et donc celle d’un Master 2 validant leur formation en un cursus universitaire (soit 4 semestres dans une filière en Sciences Infirmières).
La formation des cadres de santé doit développer des compétences spécifiques dans un contexte difficile. Elle doit leur permettre d’assurer la gestion d’un service de soins, de répondre aux besoins de santé de la population, d’accompagner les professionnels de santé tout au long de leur carrière, de pro-mouvoir l’apprentissage des différents métiers en IFSI et sur le terrain tout en développant un niveau d’exigence élevé (sur le plan professionnel et humain).
Les différentes compétences à acquérir se déclinent en modules. Cette formation « cadre commu-ne » participe également à tisser les liens indispensables entre les instituts de formation et les différen-tes structures de soins.
Sur un plan salarial, le syndicat CNI tient à souligner l’absence de revalorisation dont sont victimes les cadres de santé et ce malgré l’engagement pris au regard du protocole d’accord de février 2010. En effet, alors que ce dernier actait une revalorisation à compter du 1er juillet 2012, le décret d’application se fait toujours attendre…
Le syndicat Coordination Nationale Infirmière qui a déjà adressé un courrier à Madame Marisol TOURAINE interpelle une nouvelle fois la Ministre de la Santé pour lui demander de lever cette injustice et annonce la mise en place d’une pétition pour soutenir ces revendications.
Nathalie DEPOIRE
Présidente CNI
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