Même si le taux d’incidence reste élevé – environ 170 cas pour 100 000 habitants sur 7 jours – le nombre de contaminations à la Covid-19 diminue de façon régulière depuis début avril dans la région. Cette diminution se traduit par une amélioration de la situation sanitaire avec une baisse des prises en charge en réanimation et soins intensifs. L’activité reste importante dans les services de réanimation avec 644 patients pris en charge hier en soins critiques, dont 296 patients Covid ; mais moindre que ces dernières semaines avec plus de 900 patients début avril, dont plus de 650 patients Covid.
L’amélioration de la situation sanitaire entraîne une baisse du taux d’occupation des services de réanimation de la région, permettant ainsi aux établissements de désarmer progressivement les capacités supplémentaires ouvertes ces dernières semaines.
L’ARS a ainsi engagé depuis la deuxième semaine de mai une première phase de désarmement. Cette dynamique se poursuit progressivement avec désormais l’objectif de baisser le capacitaire à environ 750 lits dans les prochains jours.
Ces phases de désarmement progressif permettent la réaffectation des personnels et des moyens mobilisés en réanimation pour assurer la reprise d’activités qui avaient dû être déprogrammées et la reprogrammation d’interventions le plus rapidement possible, tout en conservant un volume de lits disponibles suffisant en cas de reprise des hospitalisations Covid en réanimation.
A l’instar du dispositif mis en place par l’Agence lors de la phase de déprogrammation, la réduction du capacitaire de réanimation et la reprogrammation d’interventions sont organisées entre établissements, à l’échelle territoriale, de façon à coordonner les prises en charge entre les établissements d’un même territoire.
Jusqu’à 1 000 lits ouverts au plus fort de la troisième vague
Pour faire face à la troisième vague de l’épidémie en assurant la prise en charge de l’ensemble des patients Covid et non Covid, les établissements publics et privés se sont pleinement mobilisés avec jusqu’à près de 1 000 lits de réanimation et soins intensifs Covid ouverts dans la région (contre 460 habituellement) et l’organisation de 59 transferts en dehors des Hauts-de-France.
La région a par ailleurs pu bénéficier pour les mois d’avril et mai du renfort de 97 volontaires de la réserve sanitaire pour soulager les établissements les plus en tension. 5 réservistes sont encore en activité dans la région. Ces renforts ont représenté environ 850 journées de travail supplémentaires. Les réservistes ont été déployés directement dans les services de réanimation pour certains, mais aussi au sein d’autres services pour permettre à des personnels en poste de renforcer le service de réanimation de leur hôpital.
Contact presse : thomas.lhuillery@ars.sante.fr