Madame la Ministre de la Santé, Marisol Touraine a précisé récemment qu’elle allait ouvrir 45 places pour la gynécologie médicale, aux épreuves classantes nationales (ECN) en 2016.
La gynécologie médicale est une spécialité sinistrée : contrairement à ce qu’affirme la Ministre, 1534 gynécologues médicaux exerçaient encore en 2012, et non 2000 (chiffres 2012 CNOM) et leur moyenne d’âge est de 60 ans. La situation est donc beaucoup plus grave qu’elle ne le pense.
Ce ne sont pas les 45 postes de plus qui vont résoudre le problème et surtout à partir de 2016 …Il y a urgence.
De nombreux étudiants hésitent d’ailleurs à s’engager dans cette voie.
Il faut, en effet rappeler que le nouveau diplôme délivré après 3 ans d’études n’est pas reconnu hors de France, il ne correspond pas aux normes Européennes.
La formation des futurs gynécologues pose aussi problème.
Tous les services de gynécologie obstétrique ne peuvent être considérés comme qualifiants même s’ils ont l’agrément ministériel. Certains sont trop spécialisés et ne préparent pas à une carrière d’omnipratique, d’une gynécologie à la portée de toutes les françaises.
Pour le SGL, il faudrait prévoir plus de postes et ce, dès 2014.
Dans le cadre de cette formation il faudrait envisager la possibilité pour les étudiants intéressés de rajouter au cursus une année de formation supplémentaire d’obstétrique afin de permettre une équivalence européenne au diplôme, ceci serait facultatif.