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Les HCL saluent l’annonce d’une campagne de vaccination « généralisée » dans les collèges, « une excellente nouvelle » (Communiqué)

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Quelques jours avant la journée mondiale de sensibilisation autour des maladies induites par le papillomavirus humain (HPV) du 4 mars, le président de la République a annoncé la mise en place à la rentrée d’une campagne de vaccination gratuite généralisée dans les collèges pour les élèves de 5ème. L’objectif : éradiquer le papillomavirus, responsable de plus de 6 000 nouveaux cas de cancers chaque année.

Pour le Pr Benoit YOU, oncologue aux Hospices Civils de Lyon, « c’est une excellente nouvelle ».

Premièrement, « parce qu’on peut arriver à l’éradication grâce à la vaccination ! »

« Cette mesure s’inspire du modèle australien. Le pays applique depuis 2007 un programme de vaccination systématique non obligatoire pour les filles entre 12 et 26 ans et depuis 2013 chez les garçons.

L’Australie estime avoir réduit l’incidence des infections HPV de 90%1 et espère pouvoir éradiquer totalement le cancer du col de l’utérus d’ici 2034. A ce titre, proposer une vaccination facilitée, pour tous, dans le cadre scolaire, est une excellente idée ».

Deuxièmement, « parce que cette mesure va permettre de décorréler la vaccination contre le papillomavirus de la question de la sexualité »

« L’efficacité de la vaccination pour les virus HPV est proche de 100%, si elle est faite avant la vie sexuelle. Elle ne protège par contre pas des infections antérieures, d’où les recommandations HAS de vacciner dès 11 ans. Or, une chose qui peut justement freiner la vaccination des ados vient de l’association entre le papillomavirus et l’obligation induite d’aborder des questions de sexualité avec des enfants relativement jeunes. Cela place les parents comme les médecins traitants dans une position inconfortable qui peut finalement amener au refus d’aborder la possibilité d’une vaccination, alors même qu’elle peut sauver des vies.

Le fait de proposer la vaccination systématique à tous les élèves de 5ème permet de ne plus traiter de sexualité mais de la possibilité d’éradiquer des facteurs de risque de cancer. Les parents sont libérés de cette pression et tout le monde est mis sur un même pied d’égalité ».

La vaccination, c’est aussi pour les garçons !

L’infection à papillomavirus est la première infection sexuellement transmissible virale.

Extrêmement fréquentes, les infections induites par le papillomavirus sont la plupart du temps bénignes, mais elles peuvent persister et évoluer en cancer. Chaque année, les HPV (Human Papillomavirus) sont responsables de 2 900 cancers du col de l’utérus, 1 500 cancers de la sphère ORL, 1 500 cancers de l’anus, 200 cancers de la vulve ou du vagin et une centaine de cancers du pénis, selon l’Institut national du cancer (Inca). Près de 25 % des cancers provoqués par les papillomavirus humains surviennent chez les hommes.

En 2019, la Haute Autorité de Santé a étendu la vaccination contre les HPV chez les jeunes filles mais également tous les garçons de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage possible de 15 à 19 ans révolus, estimant que « l’élargissement de la vaccination anti-HPV aux garçons permettrait de freiner la transmission au sein de la population générale, et ainsi de mieux protéger les garçons et les hommes, mais aussi les filles et les femmes non vaccinées ».

Contact : presse@chu-lyon.fr

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