La Direction générale de l’offre de soins (DGOS) a lancé une série de réunions avec les organisations syndicales pour aboutir à des mesures favorisant l’attractivité de l’exercice hospitalier. C’est dans ce cadre qu’il est actuellement proposé de réviser la grille des praticiens hospitaliers (PH).
Pour Jeunes Médecins, la première mesure doit être la reprise de l’ancienneté réelle des PH nommés avant octobre 2020.
En effet, lorsque le Gouvernement a supprimé les trois premiers échelons du statut de PH en 2020, cette mesure a eu pour effet de « gommer » l’ancienneté de milliers de jeunes médecins relevant de ces échelons. Ce reclassement leur a ainsi fait perdre jusqu’à quatre années de travail au service de l’hôpital et les empêchera ainsi d’atteindre le 13e et dernier échelon et de pouvoir prétendre à la même retraite que leurs collègues.
Injustice, incompréhension, dégoût, démotivation ne tarissent pas depuis 2020 et il ne se passe pas une semaine sans que les organisations syndicales soient interpellées sur cette question ou sans qu’elles reçoivent de nouveaux témoignages.
« Aujourd’hui, les internes que j’ai formés à l’hôpital sont PH à un échelon supérieur au mien, et gagnent mieux leur vie que moi. Ce n’est pas leur rémunération que je conteste, c’est l’absence de reconnaissance de mon travail et de ma fidélité à l’hôpital, surtout dans un contexte post-covid où nous avons tout donné. »
« Lorsque j’ai perdu mes 3 ans d’ancienneté, j’ai arrêté de faire du rab’ pour l’hôpital, de m’engager sans compter mon temps. J’ai été trop dégouté. »
« C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Si on veut faire cesser les démissions de PH, c’est la première mesure à prendre. »
Depuis 2020, nous avons multiplié les saisines (Conseil d’État, Cour européenne des droits de l’homme), et nous alertons régulièrement les parlementaires et le Ministère afin que cette erreur soit réparée. Nos conseils juridiques n’y voient aujourd’hui aucun obstacle, sinon politique. C’est la raison pour laquelle nous avons demandé à la DGOS de faire un point technique spécifique sur cette question.
Pour Jeunes Médecins, la seconde mesure doit être claire, lisible, et bénéficier à tous les PH : nous proposons ainsi que les économies annoncées sur la réduction de l’intérim médical permettent la revalorisation immédiate de 1000 euros pour tous les PH. La situation est tellement catastrophique à l’hôpital, les conditions de travail et de soin y sont tellement dégradées, qu’il faut que le Gouvernement se donne les moyens d’y retenir les médecins tentés de le quitter !
Contacts presse :
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Président Jeunes Médecins
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Mélina Elshoud
Directrice des affaires publiques
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