Vendredi 12 mai, journée internationale des infirmiers et infirmières, les étudiant·e·s et professionnel·le·s infirmier·ère se sont mobilisé·e·s dans la France entière, afin de dénoncer leurs conditions de formation et d’exercice et d’alerter le public sur les projets gouvernementaux. Plus de 10 000 étudiant·e·s et professionnel·le·s infirmier·ère se sont réuni·e·s et demandent un véritable projet sur le devenir de leur profession et de leur formation.
Alors que le Ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, a déclaré vouloir « promouvoir une approche du métier par missions » lors de la seconde réunion plénière du Conseil National de la Refondation en Santé, les mesures proposées sont constamment en deçà des attentes de la profession.
La formation des étudiant·e·s en sciences infirmières, futur·e·s professionnel·le·s, ne doit pas être sacrifiée pour répondre à une crise de manque de personnel dans les hôpitaux, crise que l’exécutif ne sait pas gérer.
Par ailleurs, le ministre de la Santé et de la Prévention avait une bonne occasion d’échanger sur la situation des étudiant·e·s en sciences infirmières lors du séminaire infirmier du vendredi 12 mai afin de travailler à la refonte du métier d’infirmier dans le cadre du volet « santé » du Conseil National de la Refondation. Après avoir été invitée à ce séminaire, la FNESI a été informée d’un “report”. Pourtant une “concertation” s’est bel et bien déroulée ce vendredi 12 mai, réunissant 30 professionnel·le·s de santé, sans aucun représentant des Ordres et des syndicats.
De plus, de passage à Lyon vendredi dernier, le ministre de la Santé et de la Prévention a refusé d’aller voir les étudiants en soins infirmiers, réunis en très grand nombre devant les hôpitaux lyonnais.
La FNESI déplore le manque de réponse du gouvernement. Celui-ci doit d’urgence prendre conscience de la gravité de la situation pour les patient·e·s, les professionnel·le·s et les étudiant·e·s.
L’union des étudiant·e·s en soins infirmiers et des professionnel·le·s est forte et historique. C’est dans l’unité que nous répondrons à des années de délaissement et de désintéressement de ceux qui construisent le soin de demain. Elle continuera tant que le gouvernement n’écoutera pas la détresse de la profession.
Ce manque de reconnaissance pour nos études et nos conditions de formation doit cesser ! Si aucune réponse, ni aucun engagement n’est annoncé ! Nous continuerons de nous mobiliser, tous ensemble, unis entre professionnel·le·s et étudiant·e·s, pour le système de santé de demain et la sécurité des patient·e·s et soignant·e·s.
Contact : emma.peltais@fnesi.org