« Nous ne pouvons accepter la dégradation de l’offre de soins en urgence qui est en train de se généraliser partout en France. Le syndicat Samu-Urgences de France dont le président était François Braun avant son arrivée au ministère de la Santé veut généraliser le Service d’accès aux soins (SAS) qui depuis 2019 n’a fait que contraindre le système des urgences et limiter l’accès aux soins. Nous sommes face a une débâcle de l’accès aux soins en urgence et le nombre de plaintes et de décès évitables ne fait qu’augmenter, explique l’AMUF.
Comment peut-on continuer à voir des médecins du service public qui ont des rémunérations sur les heures de permanence des soins cinq à dix fois inférieures au monde libéral, qui en plus sont défiscalisées ? Comment peut-on accepter que l’ensemble des praticiens hospitaliers aient perdu 15 % de rémunération depuis 10 ans et deux années d’ancienneté avec le Ségur de la santé ? La récente enquête du Syndicat national des praticiens hospitaliers d’anesthésie réanimation a démontré que travailler la nuit et en horaires décalés engendre des problèmes de santé avec des cancers, des pathologies cardio-vasculaires, des troubles psychologiques. Nous n’acceptons plus cela.
En conséquence nous demandons à l’ensemble des urgentistes de suivre le mouvement de grève du lundi 3 juillet et de signaler tous les dysfonctionnements au niveau des structures d’urgences et des Samu susceptibles d’entraîner une perte de chance pour les patients et d’en référer directement aux Agences régionales de santé. »