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Innovation à l’hôpital : comment la chirurgie robot-assistée allège le parcours des patients, réduit l’inconfort des chirurgiens et peut générer des économies pour la collectivité (Etude)

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Le cabinet ASTERES – mandaté par INTUITIVE, pionnier de la chirurgie robot- assistée – publie, le 11 juillet, une étude sur l’impact économique de la chirurgie robot-assistée en se basant sur l’exemple des prostatectomies totales en France.

Une tendance croissante au recours à la chirurgie robot-assistée

En l’espace de deux décennies, la chirurgie robot-assistée est devenue la technique majoritaire dans la réalisation des prostatectomies totales en France. Traitement de référence des cancers de la prostate localisés à risque faible ou intermédiaire, une prostatectomie totale consiste en l’ablation de la prostate et des vésicules séminales et peut être réalisée de trois manières différentes : par chirurgie ouverte, coelioscopique ou robot-assistée.

Aujourd’hui 56% des prostectomies sont réalisées par chirurgie mini-invasive robot-assistée. La part des prostatectomies totales robot-assistées a presque été multipliée par trois entre 2013 et 2021, passant de 20% à 56%. En 2021, 11 664 prostatectomies totales ont été réalisées par chirurgie robot- assistée, contre 3 565 en 2013, soit une hausse de 227%. Le nombre de systèmes chirurgicaux da Vinci installés a progressé de presque 150% entre 2013 et 2021, passant de 80 à 197 systèmes chirurgicaux.

Un impact positif sur la santé des patients… et des chirurgiens

Cette technique novatrice de chirurgie mini-invasive, réalisée avec assistance robotique, offre des avantages cliniques et ergonomiques considérables :

  • Pour les patients, elle permet d’alléger le parcours de soins avec une réduction située entre 1,3 et 3,1 jours de la durée d’hospitalisation (selon la technique substituée), une baisse entre 2 et 5 points de pourcentage du risque de complications et une baisse entre 1 et 4 points de pourcentage du risque de réintervention.
  • Pour les chirurgiens, ce sont des bénéfices significatifs en termes de santé au travail. La chirurgie robot-assistée permet de réduire l’inconfort et les troubles musculosquelettiques (TMS) liés à la pratique de la chirurgie (des douleurs pendant et après intervention deux fois plus rares et deux fois moins intenses et un risque de blessure deux à trois fois moins élevé).

Vers des économies pour la collectivité

En moyenne comptable, la chirurgie robot-assistée implique aujourd’hui un léger surcoût pour la collectivité), mais les réalités sont très disparates selon les hôpitaux. L’étude ASTERES démontre que la chirurgie robot-assistée génère des économies pour le système de soins et la collectivité à une condition simple : que la durée de vie du robot soit d’au moins 8 ans.

  • En prenant l’amortissement comptable de 7 ans, la chirurgie robot-assistée représente un léger surcoût moyen de 34€ par prostatectomie, soit 0,4 M€ à l’échelle nationale en 2021. Les économies réalisées sur les dépenses variables (626€ par prostatectomie) sont en effet compensées par le coût fixe du système chirurgical robotique(659€ en moyenne).
  • Pour certains hôpitaux, la chirurgie robot-assistée constitue déjà un investissement largement rentable1. En utilisant le système chirurgical robotique plus longtemps que son amortissement comptable et en optimisant l’organisation des services et le volume d’opérations, les hôpitaux les plus performants peuvent générer jusqu’à 1 400€ d’économie par prostatectomie. Par exemple, une expérience menée au CHU de Nice a montré que la mise en place de mesures organisationnelles en parallèle du programme robotique entrainait une réduction de 24% de la durée d’opération et de 25% de la durée moyenne de séjour, faisant ainsi économiser 524€ par prostatectomie sur le coût d’opération et 371€ sur le coût du séjour.
  • En moyenne, la chirurgie robot-assistée peut devenir économiquement rentable à l’échelle nationale dans des hypothèses réalistes. Le levier le plus simple pour que la chirurgie robot- assistée soit rentable au niveau national est d’utiliser le système chirurgical robotique une année de plus que sa durée d’amortissement comptable (8 ans au lieu de 7 ans). Pour chaque hôpital, les seuils de rentabilité varient en fonction du nombre d’opérations par an.

Consulter l’étude

Contact presse – Lola Saby – Lsaby@asteres.fr

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