L’ANEMF, Association Nationale des Étudiants en Médecine de France, a rendu public, ce lundi 2 octobre, son enquête précarité 2023.
Les études de médecine sont reconnues pour leur rigueur et leur intensité. Mais ce qui est moins souvent évoqué, c’est le poids financier qu’elles représentent pour les étudiants. Matériel, préparations, déplacements pour stages… La facture grimpe rapidement, mettant à rude épreuve la résilience financière des futurs médecins.
Du 4ème au 6ème cycle, l’étudiant en médecine endosse le rôle d’étudiant hospitalier, une fonction intermédiaire entre le statut étudiant et celui d’agent de la fonction publichospitalière. Cette période implique un engagement de 36 mois de stage sur leur deuxième cycle, à raison de 5 demi-journées de 4,5h par semaine en moyenne. Cette cadence rend presque impossible la conciliation d’un travail rémunéré, mettant en péril leur équilibre financier.
La rémunération, elle, reste dérisoire, oscillant entre 2,21€ en 4ème année et 3,32€ en 6ème année net par heure. Un écart flagrant avec les autres stagiaires du second cycle qui bénéficient d’une rémunération minimale de 4,05€ net/h.
L’enquête de précarité de l’ANEMF lève le voile sur une réalité sombre : 42% des étudiants hospitaliers ont envisagé d’abandonner leur parcours pour des raisons financières. Dans un contexte où le besoin en médecins n’a jamais été aussi prégnant, la pression financière pousse les étudiants à l’épuisement.
Face à l’inflation croissante et aux besoins urgents, il est crucial de revoir le système actuel. Notre enquête précarité 2023, décrit la situation financière catastrophique des étudiants en médecine, mais proposera également des solutions pour y remédier. Il est temps de repenser notre modèle, de soutenir adéquatement nos futurs médecins et de garantir que la vocation médicale ne soit pas freinée par des contraintes financières.