La CSMF se félicite de l’évolution positive du revenu des médecins libéraux en 2011, avec une hausse globale de 4%, après deux années de stagnation voire de baisses de revenus en 2009 et 2010.
La CSMF rappelle que cette augmentation est, pour l’essentiel, le résultat du combat qu’elle avait mené contre le gouvernement de l’époque qui avait imposé le blocage de la convention médicale et qui s’obstinait à bloquer l’application de toute mesure de revalorisation tarifaire.
La CSMF avait lancé le 12 avril 2010 un mouvement de contestation tarifaire de grande ampleur en donnant comme consigne aux médecins libéraux d’appliquer unilatéralement les accords de revalorisation tarifaires contenus dans la convention médicale à savoir le C à 23 € et le C2 à 46 €.
La CSMF avait réussi à imposer au gouvernement la régularisation du C à 23 € au 1er janvier 2011, avec 3 ans de retard. Avec l’augmentation du C à 23 €, le C2 consultant a été porté à 46 €, et plusieurs actes de spécialités cliniques ont également augmenté, dont le C 2,5 consultant des neurologues, psychiatres et neuropsychiatres qui est passé à 57,5 € et le C 0,8 de surveillance en établissement à 18,40 €.
La CSMF est heureuse que les médecins libéraux aient retiré les bénéfices légitimes de ce combat pour lequel ils se sont mobilisés avec elle. Mais pour autant, la CSMF rappelle que ces augmentations ne traduisent qu’une première étape, encore insuffisante, du rattrapage des retards pris en matière d’honoraires médicaux. La CSMF rappelle que les médecins libéraux français restent dans le bas de tableau et sont moins bien payés que leurs confrères dans les autres pays de l’OCDE.
Pour les prochains exercices, les revenus des médecins libéraux devraient continuer de progresser, toujours dans cette optique de rattrapage et de remise à niveau des honoraires médicaux, grâce aux effets de la convention médicale signée en 2011 qui comportait de nombreuses revalorisations tarifaires appliquées pour la plupart depuis mars 2012 et grâce à la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP).
La CSMF va désormais s’employer à la mise en œuvre des prochaines étapes pour poursuivre cette indispensable dynamique avec d’une part la mise en œuvre de la CCAM clinique et les travaux prévus sur la CCAM technique, l’extension de la ROSP à toutes les spécialités, et l’application des revalorisations contenues dans l’avenant n°8 pour 470 millions d’Euros.
Enfin, la CSMF se prépare à la prochaine négociation sur la médecine de proximité prévue à la rentrée en application de l’avenant n°8, et demandera à cette occasion un nouveau train de mesures tarifaires lisibles.
D’autre part, la CSMF tient à réaffirmer son opposition aux baisses tarifaires imposées par le gouvernement à l’imagerie médicale et à la biologie par la loi et qui impacte très sévèrement leurs revenus, alors même que les objectifs de dépenses n’ont pas été atteints laissant à l’ONDAM une économie supplémentaire de 850 millions d’euros en 2011. La CSMF souhaite que le prochain PLFSS marque une rupture et redonne à ces spécialités les moyens d’investir qui leur sont aujourd’hui retirés.
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