La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie une étude sur les agréments des assistantes familiales. Les données présentées dans cet Études et Résultats sont issues de l’enquête nationale sur les assistants familiaux, une enquête ponctuelle, menée par la DREES entre mai et juillet 2021, auprès de 5 000 assistants familiaux en France métropolitaine. Cette enquête permet notamment d’analyser l’évolution de cette profession, qui a connu une professionnalisation en 2005, en particulier avec la création du diplôme d’État d’assistant familial (DEAF).
En 2021, en France métropolitaine, 51 200 agréments d’assistantes familiales1 sont en cours de validité, tandis que près de 71 000 enfants et jeunes majeurs, soit près de 40 % de l’ensemble des jeunes confiés à l’Aide sociale de l’enfance (ASE), sont accueillis par 38 000 assistantes familiales. La professionnalisation du métier consacrée par la loi du 27 juin 2005 a permis aux candidates de bénéficier de davantage d’échanges, par le biais notamment d’une réunion préalable d’information ou de la rencontre avec une autre famille.
Près de neuf assistantes familiales sur dix ont bien vécu la procédure d’agrément
89 % des assistantes familiales ont bien ou plutôt bien vécu la procédure d’agrément dans son ensemble (63 % l’ont bien vécu, 26 % plutôt bien). Seulement 12 % d’entre elles ont jugé difficile ou plutôt difficile la procédure dans son ensemble, 15 % les entretiens, et 10 % les visites à domicile.
Parmi les 12 % d’assistantes familiales ayant jugé la procédure difficile ou plutôt difficile, 69 % ont trouvé les entretiens trop intrusifs, 32 % l’exercice trop complexe, 32 % les critères et méthodes d’évaluation inadaptés. La durée de la procédure d’agrément, jugée trop longue, ainsi que son caractère stressant sont les principaux autres aspects jugés difficiles ou relativement difficiles au cours de la procédure d’agrément.
L’appréciation des procédures d’agrément, évolue après l’application de la loi du 27 juin 2005 : 93 % des assistantes familiales ayant reçu leur agrément avant 2005 jugent que la procédure s’est bien ou plutôt bien passée dans son ensemble, contre 86 % de celles l’ayant reçu après 2005.
Des capacités d’accueil qui augmentent rapidement au fur et à mesure de la carrière
En 2021, 48 % des agréments en cours autorisent l’accueil de trois enfants, 34 % deux enfants et 17 % un seul enfant (graphique 1).
Les premiers agréments des assistantes familiales exerçant en 2021 sont plus restrictifs, n’autorisant l’accueil d’un seul enfant que dans 77 % des cas et deux enfants dans 20 % des cas. Par la suite, le nombre d’enfants autorisés augmente, dès le premier assouplissement de l’agrément.
Ainsi, les assistantes familiales ayant moins de cinq ans d’ancienneté d’agrément étaient 81 % à avoir reçu un premier agrément qui les autorise à n’accueillir qu’un seul enfant, alors qu’au moment de l’enquête, seules 34 % d’entre elles ont encore un agrément restreignant à un seul enfant. 40 % des assistantes familiales ayant moins de cinq ans d’ancienneté d’agrément ont un agrément actuel les autorisant à accueillir deux enfants, et 25 % trois enfants.
Accueillir un seul enfant : l’idéal des assistantes familiales
Indépendamment de leur agrément, la quasi-totalité des assistantes familiales souhaiterait n’accueillir qu’un seul enfant. Près des trois-quarts des assistantes familiales n’accueillant pas déjà d’enfant de moins de 3 ans ne souhaiteraient pas en accueillir, parce qu’elles se trouvent trop âgées, trop fatiguées, ou parce qu’elles préfèrent s’occuper d’enfants plus âgés.
Par ailleurs, près de trois-quarts des assistantes familiales n’accueillant pas déjà d’enfant handicapé ne souhaiteraient pas en accueillir, parce qu’elles ne s’en sentent pas capables, parce ce que cela nécessite d’aménager le logement, ou parce cela risque de nuire à l’accueil des autres enfants.
Un tiers des assistantes familiales ont été contrôlées
En 2021, 68 % des assistantes familiales déclarent n’avoir jamais été contrôlées, au cours de leur carrière, par le service qui les a agréées. Logiquement, le fait d’avoir été contrôlé augmente avec l’ancienneté : 78 % des assistantes familiales exerçant depuis moins de cinq ans n’ont jamais été contrôlées, 67 % de celles exerçant depuis cinq à dix ans, et un peu moins de 64 % après dix ans.
1On utilise dans ce communiqué le pluriel féminin car le métier recouvre une majorité de femmes : neuf assistants familiaux sur dix exerçant en 2021 sont des femmes.
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