Lors de sa première prise de parole au congrès CHAM 2024, Madame la Ministre Geneviève DARRIEUSSECQ a, par conviction personnelle ou en raison de « l’insistance du Pr VALLANCIEN » fait l’éloge des Infirmiers de Pratique Avancée (IPA), des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) et autres Services d’Accès aux Soins (SAS). (Source : Le Quotidien du médecin, le 27/09/24)
Considérant les IPA, Madame la Ministre, nouvellement nommée, devrait faire preuve de circonspection et prendre connaissance de l’avis du 27 juin 2024 du collège de la Haute Autorité de Santé (HAS) au sujet des conditions d’accès direct et de primo-prescription des IPA qui fait date : « la prescription médicamenteuse non symptomatique et sans diagnostic médical préalable ne peut être envisagée que par exception et avec le plus haut niveau de sécurisation ». « La HAS estime qu’une primo-prescription sans diagnostic médical préalable, dans ce domaine, est incompatible avec la notion même de pathologie chronique stabilisée. »
Ainsi, en matière de santé humaine, la sagesse consiste en la reconnaissance de ses limites et la mesure de l’étendue des connaissances nécessaires à la pratique de l’art médical. Alors que les futurs médecins généralistes bénéficieront d’une 4e année d’internat, il est bon de rappeler l’évidence : les compétences s’acquièrent et ne se transfèrent pas d’un trait de plume.