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Les travailleurs modestes contribuent plus que les retraités aisés au financement des dépenses de santé, relativement à leurs ressources (Etude)

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La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie une étude sur le financement des dépenses de santé. Elle décrit l’effort supporté par les ménages en fonction de leur niveau de vie, de leur statut socioprofessionnel et de leur âge, et interroge la mise en œuvre des principes d’équité de la sécurité sociale, souvent résumés sous la formule « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins ».

L’analyse de cette étude s’appuie sur le modèle de microsimulation Ines-Omar. Cet outil, construit par la DREES, est un rapprochement de plusieurs bases de données permettant d’étudier au niveau individuel le partage de la dépense entre l’assurance maladie obligatoire, l’organisme de complémentaire santé et la personne.

 

Le coût total de la santé s’élève à environ 6 800 euros par ménage et par an

En 2019, la santé représente en moyenne 15 % du revenu des ménages, en cumulant leurs restes à charge, les primes d’assurance versées aux complémentaires santé (couramment appelées mutuelles), mais aussi les cotisations sociales et taxes finançant l’assurance maladie obligatoire. Le montant s’élève à environ 6 800 euros par an, contre 4 400 euros dédiés à l’alimentation en 2017 à titre de comparaison. L’assurance maladie obligatoire, prenant en charge la majorité des remboursements, perçoit l’essentiel des financements via les cotisations sociales maladie, la contribution sociale généralisée (CSG) et les taxes sur la consommation (TVA, etc.), qui représentent ensemble 11 % du revenu des ménages. S’y ajoutent les primes d’assurance versées aux complémentaires santé et les restes à charges (respectivement 3 % et 1 % de ce même revenu).

 

Pour 10 % des ménages, la santé représente près d’un quart du revenu

Le poids de la santé dans les revenus varie sensiblement selon les ménages : 7 % pour les 10 % de ménages pour lesquels elle pèse le moins dans le revenu, 23 % pour les 10 % de ménages pour lesquels elle pèse le plus, et même 34 % pour 1 % des ménages.

 

Parmi les 10 % de ménages pour lesquels la santé pèse le plus dans le revenu, une majorité d’actifs en emploi avec un niveau de vie médian ou aisé

Les actifs en emploi sont surreprésentés parmi les 10 % de ménages pour lesquels la santé a le poids le plus élevé : ils constituent les trois quarts de ces ménages. C’est le financement de l’assurance maladie obligatoire qui pèse le plus dans leur revenu. Les salariés et indépendants contribuent davantage au financement de l’assurance maladie obligatoire que les autres ménages, du fait de l’importance des cotisations maladie retenues sur les revenus d’activité, qui s’ajoutent à la CSG et aux taxes sur la consommation.

Ces actifs ont souvent un niveau de vie médian ou aisé, car les taux de cotisation sont plus élevés sur les hauts salaires.

 

Une surreprésentation des personnes modestes parmi le 1 % de ménages qui contribuent le plus, relativement à leurs revenus

Un poids extrême de la santé dans le revenu est supporté par des ménages souvent modestes, parfois retraités, et souffrant plus fréquemment d’une affection de longue durée. Parmi le 1 % de ménages pour lesquels la santé pèse le plus dans le revenu, les trois quarts sont en effet modestes. Ces ménages sont en général confrontés à des dépenses de santé élevées mal couvertes, notamment en dentaire, ou ont des revenus faibles dans lesquels les primes et restes à charge prennent un poids important.

 

Les travailleurs modestes fournissent un effort supérieur aux retraités aisés, relativement à leurs ressources

Les retraités très aisés ne consacrent que 11 % de leur revenu à la santé. C’est moins que les actifs en emploi avec un niveau de vie équivalent (18 %) du fait des cotisations sociales maladies retenues sur les revenus d’activité. Pour les ménages très modestes, les taux d’effort sont plus proches entre les actifs en emploi et les retraités (respectivement 15 % et 14 %). Au total, alors que le poids de la santé dans le revenu augmente en moyenne avec le niveau de vie pour les actifs en emploi, il diminue pour les retraités.

Consulter l’étude

Contact presse : drees-presse@sante.gouv.fr

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